Immobilier Occitanie : Le ralentissement du nombre de transactions accroît la tension locative

L’Occitanie fait face à un ralentissement du marché des transactions et se contracte. Tandis que le marché locatif rencontre une demande accrue et une offre en baisse.

L'encadrement des loyers est entré en vigueur à Montpellier le 1er juillet 2022.

© adobestock

A Montpellier, les prix se stabilisent avec une légère hausse de l'offre

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Grâce à son dynamisme économique et sa qualité de vie, l’Occitanie possède des atouts qui en font une région prisée par les Français. Ainsi, les 60% de propriétaires que compte la région (vs 58% en France) ont notamment été attirés par des prix de l’immobilier plus abordables qu’ailleurs. Pour autant, le nombre de transactions diminue, notamment en raison des conditions de crédit plus strictes et d’une demande moins forte.

Les locataires sont toujours aussi nombreux à vouloir s’installer dans la région, notamment dans les grandes villes comme Toulouse ou Montpellier, particulièrement plébiscitées par les étudiants et les jeunes actifs. Décryptage avec l’Observatoire GH Transaction et Location sur le 1er semestre 2024.

Stabilisation des prix de l’immobilier en Occitanie

Au cours des 6 premiers mois de l’année, le marché de la transaction immobilière a ralenti en Occitanie. Si le nombre de biens mis sur le marché a sensiblement augmenté (+9,2% en 1 an), la demande est devenue inférieure à l’offre faute d’accès au financement pour les porteurs de projets immobiliers.

Par conséquent, les prix/m² ont eu tendance à se stabiliser (+1,2% en 1 an) aux environs de 2 600 €. Une région qui demeure donc attractive grâce une valeur inférieure à la moyenne nationale (3 349 €).

La stabilisation des prix se confirme dans les grandes villes : Toulouse affiche une évolution de -0.7%, à 3 969 €/m², alors que dans le même temps l’offre se contracte (-5,0% en 1 an), et Montpellier est à +0,7%, à 4 125 €/m², avec une offre en légère hausse (+2,9%).

La baisse des prix/m² est en revanche une réalité dans certaines villes moyennes, à l’intérieur des terres. Pour exemple, Albi voit ses prix/m² reculer de -2,1% par rapport au 1er semestre 2023.

« En Occitanie, prisée pour son dynamisme économique et sa qualité de vie, le marché de la transaction immobilière a plutôt ralenti au 1er semestre 2024. Parallèlement, le marché locatif a subi une forte tension, notamment dans les villes les plus attractives, comme Toulouse et Montpellier : la demande continue de croître alors que l’offre disponible diminue. Les professionnels de l’immobilier ont un rôle de plus en plus crucial pour accompagner les particuliers dans l’accès au logement, notamment sur ce territoire aux marchés complexes. », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

L’offre locative diminue, les loyers progressent

Tandis que le marché de la transaction se contracte en Occitanie, le marché locatif est soumis à une tension accrue : la demande est soutenue, alors que l’offre diminue (-3,1% en 1 an), donc les loyers/m² moyens progressent de +3,3% (12,3 €/m²).

Les 2 métropoles régionales, particulièrement recherchées par les locataires, suivent ainsi les mêmes tendances, de façon plus ou moins marquée :

  • À Toulouse, où environ 55% des habitants sont locataires (forte population étudiante), le nombre de biens mis en location est en net recul (-6.6% par rapport à janvier-juin 2023), alors que le loyer/m² moyen affiche une hausse de +3,9% pour atteindre 16,1 €/m²,
  • À Montpellier, où environ 67% des habitants sont locataires (forte représentation des étudiants et des jeunes actifs), l’offre se réduit également mais dans une moindre mesure (-2,2%), tandis que la valeur progresse de +1,9% pour atteindre 16,9 €/m².

Les professionnels de l’immobilier, une aide précieuse

« L’enjeu majeur pour les professionnels de l’immobilier consiste donc à s’adapter aux conditions de marché et à suivre les spécificités locales. Il devient crucial d’apporter une attention encore plus forte à l’évaluation des biens et des valeurs locatives, ainsi qu’à la qualité du conseil dans son ensemble, pour sécuriser vendeurs et acheteurs dans un contexte économique, social et politique particulièrement mouvant« , conclut Stéphane Fritz.

Bonne nouvelle : 9 vendeurs sur 10 ont l’intention de confier la vente de leur bien à un intermédiaire selon la récente étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier. Autant d’occasions de confirmer la place centrale des professionnels sur le marché !

MÉTHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE GH

Périmètre étudié́ : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/06/2024
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie … Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo
Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER

Par MySweetImmo