Immobilier Grand-Est : Marché stable mais location sous tension
Strasbourg, Metz, Mulhouse… le marché immobilier se stabilise dans Grand Est selon l’Observatoire GH transactions et locations sur le premier semestre 2024.
Le dynamisme économique de la région, la proximité avec des pays comme l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg et des prix de l’immobilier en deçà de la moyenne rendent le Grand Est attractif. Cependant, le marché immobilier régional montre des signes de stabilisation, même si les principales villes continuent d’attirer acheteurs et locataires. Décryptage avec l’Observatoire GH Transaction et Location sur le 1er semestre 2024.
Une baisse des transactions dans l’immobilier ancien
Depuis 2023, les transactions dans l’immobilier ancien ont entamé une baisse au niveau national, et bien entendu dans la région Grand Est. Un phénomène lié au contexte économique incertain, marqué par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.
Dans le même temps, l’offre de biens mis en vente dans la région et leur valeur ont connu des évolutions mesurées et inférieures aux moyennes nationales, avec respectivement +3,8% de biens en 1 an (versus +7,2% au national) et +1,7% sur le prix/m² (versus +2,2% au national).
Des situations contrastées selon les villes de la région :
- Strasbourg continue de dominer le marché avec un prix/m² moyen affiché dépassant les 4 000 €, qui se stabilise sur la période à -0,8%. Peut-être est-ce la conséquence de la forte augmentation du nombre de biens mis sur le marché, à +16,0% ?
- Le marché rémois se caractérise par une hausse modérée de la valeur à +2,2%, avec des prix approchant les 3 000 €/m². Ce dynamisme de la valeur peut s’expliquer par une offre qui se contracte à -5,5% au 1er semestre 2024 alors que la ville continue d’attirer les futurs acquéreurs,
- Dans le même temps, Metz voit ses prix se stabiliser pour atteindre les 2 700 €/m² dans un contexte de progression de l’offre de biens, à +5,5%. La proximité avec le Luxembourg et les infrastructures en développement maintiennent l’attractivité de la ville,
- Enfin, Mulhouse affiche une valeur stable et un nombre de mises sur le marché à +8,7%. Elle a également les prix/m² les plus bas parmi les grandes villes de la région, à moins de 2 000 €/m².
« Dans un contexte général contraignant pour le marché immobilier, la région Grand Est montre des signes de tension sur la location. Si la région reste attractive notamment en raison de ses prix inférieurs à la moyenne nationale, nous constatons des situations contrastées selon les villes. Dans ce marché complexe, le rôle des professionnels de l’immobilier devient encore plus central, pour accompagner celles et ceux qui souhaitent concrétiser leurs projets de vie dans la région. », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Marché de la location sous tension
En parallèle, le marché de la location s’est retrouvé sous tension, avec une offre en net recul, à -6,0% pour l’ensemble de la région. Cela a impacté les loyers/m² moyens à la hausse, pour atteindre 11,4 €/m², à +4,3% en 1 an. Il faut ainsi compter un loyer mensuel moyen charges comprises de 666 € pour louer un bien de 59 m² au 1er semestre 2024.
Là encore, les situations sont variables en fonction des villes :
- Le loyer moyen à Strasbourg est en hausse de +2,6%, à 16,7 €/m², et la surface moyenne est de 47 m² dans une ville où les jeunes actifs et les étudiants constituent la majorité des locataires.
- A Reims, il est de 14,4 €/m² pour 44 m² en moyenne, en hausse de +3,5% boosté par la proximité de Paris et de la présence de grandes écoles,
- A Metz, il faut compter 13,7 €/m² pour 50 m², en hausse de +6,0%, le marché étant notamment dynamisé par les travailleurs transfrontaliers,
- Enfin à Mulhouse, le loyer moyen est plus accessible à 11,6 €/m², en hausse de +6,2%, pour 54 m².
Les professionnels : une aide précieuse sur un marché complexe
« L’enjeu majeur pour les professionnels de l’immobilier consiste donc à s’adapter aux conditions de marché et à suivre les spécificités locales. Il devient crucial d’apporter une attention encore plus forte à l’évaluation des biens et des valeurs locatives, ainsi qu’à la qualité du conseil dans son ensemble, pour sécuriser vendeurs et acheteurs dans un contexte économique, social et politique particulièrement mouvant« , conclut Stéphane Fritz.
Bonne nouvelle : 9 vendeurs sur 10 ont l’intention de confier la vente de leur bien à un intermédiaire selon la récente étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier. Autant d’occasions de confirmer la place centrale des professionnels sur le marché !
MÉTHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE GH
Périmètre étudié́ : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/06/2024
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie … Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo
Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER