Immobilier Nouvelle-Aquitaine : Le marché de la transaction ralentit et met la location sous tension
Dans la plus vaste région française, les situations sont très contrastées entre Bordeaux, le littoral et l’intérieur des terres. Décryptage avec l’Observatoire GH Transaction et Location sur le 1er semestre 2024.
La Nouvelle Aquitaine, connue pour son attractivité économique, résidentielle et touristique, est une région très prisée des acquéreurs, des investisseurs et des locataires. Le marché immobilier reste globalement porteur grâce à des valeurs inférieures aux moyennes nationales, malgré le ralentissement du marché de la transaction. Cependant, dans la plus vaste région française, les situations sont très contrastées entre Bordeaux, le littoral et l’intérieur des terres. Décryptage avec l’Observatoire GH Transaction et Location sur le 1er semestre 2024.
Stabilisation du marché immobilier
Le marché des transactions immobilières en Nouvelle Aquitaine a connu une forte contraction de ses ventes depuis 2023, malgré une offre qui a continué de se reconstituer au 1er semestre 2024 (+10,3% en 1 an). Cette tendance s’accompagne d’une stabilisation des prix/m² moyens (+1,7% en 1 an), à 2 855 €/m² vs 3 349 € pour l’ensemble du territoire.
Les villes situées à l’intérieur des terres pourtant globalement plus accessibles en termes de prix connaissent une stabilisation de leurs marchés, aussi bien en prix/m² qu’en volume de biens mis en vente.
À l’image des autres grandes villes de France, Bordeaux voit son offre se stabiliser à -0,5% en 1 an et sa valeur diminuer de -2,4%, passant sous la barre des 5 000 €/m². À Limoges, le marché est stable et les prix affichent +1,4%, à 1 899 €/m², comme à Pau à +1,3% pour 2 522 €/m². Enfin, Poitiers qui se distingue avec une offre en hausse de +10,3%, affiche a contrario une baisse sensible de ses prix/m² : -4,5%, à 2 207 €/m².
En parallèle, les villes côtières continuent d’afficher des prix en hausse, malgré une offre abondante. Par exemple, La Rochelle voit le nombre de mises sur le marché augmenter de +17,7% en 1 an, quand la valeur dépasse les 5 000 €/m², grâce à une hausse de +8,0%. Biarritz suit les mêmes tendances à +15,3% de mises en vente, et +2,3% en valeur, avec des prix/m², déjà particulièrement élevés à 9 169 € en moyenne.
« La Nouvelle-Aquitaine, avec son dynamisme économique, résidentiel et touristique, reste très prisée des acquéreurs, investisseurs et locataires. Pour autant, les contrastes restent marqués entre le littoral et l’intérieur des terres. Si Bordeaux et les villes moyennes de la région connaissent un net ralentissement, la côte atlantique, de Biarritz à La Rochelle, enregistre une hausse constante de prix. Une tendance qui impacte directement le marché locatif, qui continue de se tendre. C’est avec la relance de l’offre et le soutien de la demande que l’on pourra décongestionner l’immobilier dans la région.», analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Biarritz en tête des loyers les plus élevés
Conséquence directe, le marché locatif en Nouvelle-Aquitaine fait face à une demande toujours soutenue, alors que l’offre reste stable (-1,1% en 1 an). Par conséquent, les prix de location sont en augmentation, à +4,4% pour l’ensemble de la région, à 12,2 €/m². Le loyer charges comprises atteint ainsi 695 €/mois pour 57m² en moyenne.
La majeure partie des villes voit l’offre locative se contracter de façon plus ou moins marquée au 1er semestre 2024 et les loyers/m² continuent d’augmenter. Par exemple, à Bordeaux, le nombre de biens mis en location recule de -2,9% quand le loyer/m² moyen augmente de +2,0% (18,7 €/m²). À Poitiers, l’offre de biens à louer est en net recul (-12,9%), et les loyers augmentent de +3,7%, à 13,6€/m².
Dans les villes côtières, l’offre se stabilise, bien que l’offre « longue durée » soit limitée en raison des locations saisonnières : La Rochelle est à +1,8% et Biarritz à +0,2%. Les loyers/m² moyens restent les plus élevés de la région, mais connaissent des évolutions différentes : +3,3% à La Rochelle (17,4€/m²) et -2,2% à Biarritz (18,8 €/m²). Biarritz demeure la ville la plus onéreuse à la location parmi les grandes villes de la région.
Les professionnels : une aide précieuse sur un marché complexe
« L’enjeu majeur pour les professionnels de l’immobilier consiste donc à s’adapter aux conditions de marché et à suivre les spécificités locales. Il devient crucial d’apporter une attention encore plus forte à l’évaluation des biens et des valeurs locatives, ainsi qu’à la qualité du conseil dans son ensemble, pour sécuriser vendeurs et acheteurs dans un contexte économique, social et politique particulièrement mouvant« , conclut Stéphane Fritz.
Bonne nouvelle : 9 vendeurs sur 10 ont l’intention de confier la vente de leur bien à un intermédiaire selon la récente étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier. « Autant d’occasions de confirmer la place centrale des professionnels sur le marché !« , se félicite le réseau d’agences immobilières.
MÉTHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE GH
Périmètre étudié́ : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/06/2024
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie … Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo
Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER