Immobilier : Les notaires parisiens tablent sur une – légère mais symbolique, hausse des prix à la rentrée

Le prix moyen du mètre carré à Paris devrait passer de 9 430 euros à 9 360 euros selon les projections des Notaires du Grand Paris. Reste a savoir si l’incertitude liée au climat politique ne va pas pousser à nouveau les ménages à l’attentisme…

Pot de fleurs roses et lanterne sur une table en bois avec une vue floue des toits parisiens en arriere-plan.

© adobestock

 0

La baisse des volumes de ventes se prolonge

La baisse des volumes de ventes est devenue chaque mois un peu moins sévère mais sans que l’on n’entrevoie encore de rebond dans les statistiques. Par ailleurs, ces nouvelles baisses interviennent sur un marché qui s’est déjà fortement contracté l’an dernier.

Le recul des ventes ? -20% en un an, -39% en deux ans

23 860 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France de mars à mai 2024, soit 20% de moins qu’à la même période il y a un an mais surtout 39% de moins qu’il y a deux ans.

Les maisons souffrent plus que les appartements

De mars à mai 2024, les tendances déjà observées les mois précédents par secteur géographique et par type de bien se sont prolongées. Le recul des volumes de ventes reste plus marqué pour les maisons (-23%) que pour les appartements (-19%). Il est toujours un peu plus limité dans la Capitale (-13%) que dans les autres marchés. D’après l’analyse des avant-contrats jusqu’en juin, la baisse de l’activité se prolonge mais son rythme ralentit. Ce mouvement pourrait être contrarié.

Dissolution et incertitudes

En effet, les incertitudes ouvertes par la dissolution de l’Assemblée nationale, la recomposition attendue du paysage politique et de possibles évolutions réglementaires pourraient inciter les ménages à différer une nouvelle fois leur achat dans l’attente d’un peu plus de lisibilité.

Par ailleurs, le mouvement de desserrement des contraintes financières pour les ménages, amorcé au printemps, avec un accès au crédit moins restrictif et une petite érosion des taux de crédit à l’habitat, doit être confirmé dans ce nouveau contexte.

Ralentissement de la baisse des prix sur une an

La baisse annuelle des prix devient un peu moins forte en Ile-de-France suite à une stagnation récente appelée à se prolonger.

En un an, les prix des maisons ont plus reculé que celui des appartements

Les prix restent orientés à la baisse en un an mais avec une correction qui va en se modérant ces derniers mois et ne permet qu’une amélioration très faible de la solvabilité.

En mai, les prix franciliens affichaient un recul de 7,7% sur un an

En Ile-de-France, de mai 2023 à mai 2024, les prix des logements ont diminué de 7,7%, avec une baisse de 7,4% pour les appartements et de 8,3% pour les maisons.

En 3 mois, en Ile-de-France, de février à mai 2024, les prix des appartements ont reculé de 1,4% (-1,5% corrigé des variations saisonnières) et ceux des maisons de 2,2 % (-2,4% en CVS).

De légères hausses de prix attendues d’ici septembre

Ensuite et d’ici septembre, d’après les avant-contrats, les prix ne connaitraient encore que très peu d’évolutions en Ile-de-France avec, ponctuellement même, quelques très légères hausses. Ces évolutions conduiraient à une baisse annuelle des prix moins forte qu’en début d’année.

Vers une stabilisation des prix à la hausse à 9 460 euros le mètre carré à Paris

A Paris, le prix au m² des appartements anciens passerait de 9 430 € en mai (-7,3% en un an) à 9 460 € en septembre. La baisse annuelle des prix serait alors ramenée à 6,1% dans la Capitale.

En Ile-de-France, pour les appartements, le recul annuel des prix passerait de 7,4% en mai à 5,5% en septembre.

Enfin, pour les maisons, les prix devraient baisser de septembre 2023 à septembre 2024 de 5,9% en Ile-de-France (-6,9% en Petite Couronne, -5,4% en Grande Couronne) selon les notaires du Grand Paris.

Par MySweetImmo