Immobilier Champs-de-Mars : « Le contexte politique a cassé la dynamique du marché »

Si le marché du Champs-de-Mars était dynamique au début du second trimestre, le contexte politique a totalement bousculé la tendance. Le point avec Emmanuelle Lepidi, directrice de l’agence Vaneau Champs-de-Mars.

Paris Champs de mars

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Zoom sur les tendances du marché du Champs-de-Mars avec Emmanuelle Lepidi, directrice de l’agence Vaneau Champs-de-Mars.

Impact de la dissolution : attentisme pour les acquéreurs mais aussi pour les vendeurs

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Le second trimestre a démarré sur les chapeaux de roue, avec des mois de mai et juin particulièrement actifs et de très nombreuses transactions conclues. Cependant, nous avons constaté un coup d’arrêt depuis l’annonce de la dissolution. Le contexte politique a cassé la dynamique positive qui s’était installée, créant une situation d’attentisme à la fois pour les acquéreurs mais aussi pour les vendeurs.

Toutefois, la clientèle internationale reste très présente sur le 7e arrondissement et fait vivre le marché en cette période incertaine. Américains, libanais, chinois, pays du Golfe… les acheteurs étrangers sont actifs, notamment durant l’été, et se positionnent sur des biens luxueux, d’une superficie minimale de 100 m².

Une tendance baissière des prix

Les biens parfaits, clés en main, au prix du marché, sont vendus sans problème. En revanche, ceux qui nécessitent des travaux de rénovation subissent des négociations importantes pouvant aller jusqu’à 10%. Nous nous attendions à une stabilisation des prix sur la fin de ce premier semestre 2024, mais le contexte politique et social devrait faire perdurer la tendance baissière, pour laisser place à un marché plus stable en 2025.

Les prix démarrent aux alentours de 13 500 €/m², et peuvent atteindre les 27 000 €/m² pour des biens avec une vue Tour Eiffel, un étage élevé et toutes les caractéristiques d’un appartement typiquement parisien.

Acheteurs dynamiques et propriétaires en attente

Les acheteurs internationaux sont les plus dynamiques, en particulier sur les biens à plus de 4 millions d’euros. Sur le 7e arrondissement, ce sont eux qui font vivre le marché de l’ultra luxe. La clientèle française est quant à elle dans l’expectative des résultats politiques.

Les propriétaires quant à eux, ont en grande partie compris l’évolution des prix. Ceux qui ne sont pas pressés de vendre retirent leur bien du marché, préfèrent attendre un contexte plus favorable et optent pour la location. De plus, de nombreux projets de vente sont à l’arrêt dans l’attente de la formation du prochain gouvernement, car les nouvelles réglementations fiscales possibles, comme le retour de l’ISF, pourraient avoir un réel impact sur leur situation.


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Par MySweetImmo