Immobilier Paris 7ème Champs de Mars : « Les vendeurs sont plus ouverts aux négociations »

Comme se porte le marché immobilier dans le secteur du Champs de Mars dans le 7ème arrondissement de Paris ? L’analyse d’Emmanuelle Lipidi, directrice Vaneau Champs-de-mars.

© Vaneau

Cet apaprtement situé rue du Colonel Combes s'est vendu sur la base de 15 500 €/m²

 0

Emmanuelle Lepidi, directrice chez Vaneau Champs-de-Mars fait le point sur l’immobilier dans le 7ème arrondissement au Champs-de-Mars.

citation- guillemets

La fin d’année 2023 a été dynamique, surtout à partir du mois de décembre, avec de nombreuses visites. Cela s’est confirmé sur début janvier 2024, période sur laquelle nous avons conclu de nombreuses transactions, notamment grâce à une prise de conscience des vendeurs qui sont plus ouverts aux négociations. Ainsi, des négociations ont pu aboutir, allant parfois jusqu’à -8% !

En revanche, le segment du luxe reste très recherché, notamment sur les biens familiaux de plus de 130 m2. La demande est très importante sur cette typologie de bien, où des ventes peuvent se conclure en quelques jours.

Le Champs-de-Mars souffre des incidents à répétition

Les biens refaits à neuf, avec de magnifiques prestations, ne connaissent aucune baisse de prix et rencontrent toujours un grand succès. En revanche, depuis le deuxième semestre 2023, les acquéreurs, même ceux qui ont des moyens très importants, sont plus attentifs à la valeur du bien et ne sont pas prêts à surpayer. Ils sont attentifs à ce que la valeur réelle du bien soit respectée.

Les prix démarrent aux alentours de 13 500 €/m2, et peuvent atteindre les 27 000 €/m2 pour des biens avec une vue Tour Eiffel, un étage élevé et toutes les caractéristiques d’un appartement typiquement parisien.

Les rues Edmond Valentin, Dupont des Loges, Grenelle, Saint-Dominique et Émile-Deschanel sont les plus recherchées du secteur.

Selon les observations de l’agence Vaneau le secteur du Champ-de-Mars plaît de moins en moins à la clientèle française car, malgré son emplacement exceptionnel, il fait face à des incidents à répétition.

L’attrait des écoles prestigieuses

70% de notre clientèle est française, nous avons beaucoup de familles qui sont séduites par le calme et la sécurité du 7ᵉ arrondissement, ainsi que la présence d’écoles prestigieuses. Nous avons reçu ces derniers mois des acquéreurs installés en banlieue parisienne qui ont décidé d’habiter le 7ᵉ pour inscrire leurs enfants au sein de ces établissements. Ils recherchent majoritairement de grands biens d’une superficie minimum de 130 m2.

En revanche, du côté de la clientèle étrangère, nous avons une toute nouvelle tendance. En effet, nous accompagnons depuis un an de plus plus d’acheteurs chinois, très fortunés, qui recherchent des pied-à-terre d’une grande superficie, souvent à plus de 3 millions d’euros. Ils apprécient le charme du quartier, typiquement parisien, la proximité avec la Tour Eiffel, et sa sécurité. Preuve de cette dynamique, nous venons de recruter une collaboratrice chinoise afin de répondre au mieux aux exigences de cette clientèle.

Les Américains et les Italiens sont toujours présents, et nous avons eu également beaucoup de Suisses sur la fin de l’année. Les biens les plus sanctionnés sont ceux sans ascenseur, c’est absolument rédhibitoire, même s’il est bien placé.

Les étiquettes G ne sont pas toujours un problème mais plutôt une arme de négociation pour certains acquéreurs.

Les acquéreurs sont présents, les propriétaires négocient

Les propriétaires sont devenus plus ouverts aux négociations, surtout quand l’offre est sans conditions suspensives. Il n’est pas rare que des transactions aboutissent à -5%, voire jusqu’à -8%. Ils vendent dans la majorité des cas pour des raisons de succession, de divorce, mais aussi car ils souhaitent se rétrécir suite au départ des enfants. La plupart des biens de grande superficie que nous avons à la vente le sont en conséquence de cette situation.

Nous sommes résolument confiants quant à l’évolution du marché du 7ᵉ sur les prochains mois. Les acquéreurs sont présents, ils visitent, et la clientèle étrangère est définitivement de retour ! Certains acheteurs avaient suspendu leur projet en 2023 mais souhaitent avancer, la baisse des taux devrait réellement contribuer à la bonne dynamique du marché. Pour l’instant nous ne ressentons pas d’impact des JO, c’est peut être encore un peu tôt pour le constater.

Paris 7ème : 3 exemples de biens vendus

RUE DU COLONEL COMBES – PARIS 7EME – APPARTEMENTS – 239.43 m² – VENDU : 15 500 €/m². Situés au 3ᵉ étage avec ascenseur, sur le même palier, deux appartements réunissables, l’un de 157.02 m2 en parfait état, et l’autre de 82.41 m2 en bon état général. 7 pièces, 3 chambres.

RUE DE L’UNIVERSITÉ – PARIS 7EME – APPARTEMENT – 74.27 m² – VENDU : 20 600 €/m². Au 3ᵉ étage avec ascenseur dans un magnifique Hôtel Particulier du 18ème siècle, appartement de 74.27m² Entrée, salon avec 3,20 m de HSP, cuisine, 2 chambres, salle de bains. Exposition Ouest. Travaux à prévoir. Cave et gardien.

RUE CASIMIR PÉRIER – PARIS 7EME – APPARTEMENT – 96.32 m² – VENDU : 16 000 €/m². Joli appartement de 96.31 m² entièrement à refaire, situé au 2ᵉ étage. Entrée, double réception, 2 chambres, salle de bains, cuisine séparée. Le tout est agrémenté d’une cave.

Par MySweetImmo
Un grand merci à Emmanuelle Lepidi, directrice de l’agence Vaneau Champs-de-Mars pour cette analyse de marché.Vous voulez partager votre vision de l’immobilier avec nos lecteurs ? Contactez nous à hello@mysweetimmo.com