Encadrement des loyers à Lyon : le non-respect du dispositif atteint son niveau le plus élevé

L’Observatoire LFC (Loyers Formés d’un Complément) a observé l’évolution du marché immobilier locatif privé lyonnais par l’analyse de 1175 annonces publiées par le site Leboncoin pour le trimestre mai-juin-juillet 2024.

Le déséquilibre du marché immobilier, aggravé par une forte demande des étudiants à la recherche d’un logement pour la rentrée, atteint un sommet. Sur les quatre arrondissements centraux de Lyon (1^er, 2^ème, 4^ème et 6^ème), la fréquence du dépassement et du contournement de la réglementation est nettement supérieure au trimestre précédent.

Le non-respect de la réglementation atteint son niveau le plus élevé

Dans une situation où l’augmentation du nombre d’annonces (en croissance de 27%) est très insuffisante par rapport à la demande de logements, le non-respect de l’encadrement des loyers atteint son niveau le plus élevé.

Le dépassement du loyer de référence majoré est généralisé avec 39,81% des annonces contre 31,31% au trimestre précédent. Il correspond à presque la moitié des annonces dans le 1^er arrondissement (49,23%) et il atteint 40% des annonces dans le 4^ème arrondissement où le montant moyen du dépassement est pourtant le plus limité.

Le montant moyen du dépassement demeure à un niveau élevé de 157,27 € en faible augmentation (4,58%) par rapport au trimestre précédent.

Le complément de loyer utilisé de façon abusive

On constate également un contournement accru de l’encadrement des loyers par l’application de complément de loyer quand les caractéristiques du logement ne le justifient pas afin de maintenir un niveau de loyer supérieur au cadre réglementaire.

Ainsi, en classant le complément de loyer en fonction du loyer de référence majoré, la catégorie la plus représentée est celle où le complément de loyer représente plus de 40% du loyer (dans 27,11% des cas contre 22,84% au trimestre précédent).

Le pourcentage d’annonces avec un complément de loyer est de 37,36%, en légère baisse par rapport au trimestre précédent (38,98%).

La saisonnalité du marché locatif est nettement marquée. L’accroissement du déséquilibre se caractérise par l’augmentation de la fréquence du dépassement du loyer de référence majoré et par l’importance des compléments de loyer les plus élevés.