1 immeuble, 1 œuvre : Focus sur 4 créations d’artistes installées en 2024

Focus sur l’œuvre de Claude Como à Villeneuve d’Ascq, celle de Nathalie Talec à Bobigny, ou encore d’Olivier Ratsi et de Vincent Breed à Paris, toutes installées dans le cadre du programme « 1 immeuble, 1 œuvre » qui place la création artistique dans l’espace public.

Le secret de l’artiste Nathalie Talec

© Alexis Goudeau

La sculpture monumentale de 3 mètres de haut de l’artiste Nathalie Talec à Bobigny

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Le programme 1 immeuble, 1 œuvre qui place la création artistique dans l’espace public compte à ce jour plus de 800 œuvres d’art commandées et installées sur l’ensemble du territoire français depuis 2015.

Dans des villes de toutes les échelles, comme à Pantin, Villeurbanne, Lille, Marseille, Mulhouse mais aussi à Annemasse ou encore Amiens, au sein des immeubles résidentiels comme dans les lieux de travail, les propositions artistiques acquises émanant du dispositif du ministère de la Culture s’inscrivent toutes dans un projet de ville et de vie, participent à la conversation nationale et donnent du sens à l’espace dans lequel nous vivons.

Parmi les récentes installations de 2024 : l’œuvre de Claude Como à Villeneuve d’Ascq, celle de Nathalie Talec à Bobigny, ou d’Olivier Ratsi et de Vincent Breed à Paris.

Une œuvre de Claude Como pour VINCI Immobilier à Villeneuve d’Ascq

L’artiste plasticienne Claude Como a été invitée par VINCI Immobilier dans le cadre de la charte « 1 immeuble, 1 œuvre », pour investir le hall du Centre Social Centre Ville à Villeneuve d’Ascq. Ce projet artistique s’inscrit dans la continuité des valeurs du lieu, engagé sur les questions environnementales et écologiques.

À destination des habitants du quartier, le projet de réhabilitation inclut des logements étudiants, des bureaux ainsi qu’un pôle sénior. Le nouveau bâtiment dispose d’espace supplémentaire avec 960 m² répartis sur trois niveaux dans une architecture remarquable. Composée de laine touffetée sur toile, elle invite la nature à prendre place dans nos espaces urbains.

Artiste multidisciplinaire, Claude Como emploie ses recherches pour sonder sa propre histoire et expérimenter son rapport complexe aux réalités du monde, où le vivant trouve une place centrale.

© Heloise Peyre photographie

« Le Secret » de Nathalie Talec pour SEQENS à Bobigny

L’œuvre « Le Secret » de Nathalie Talec commandée récemment par SEQENS, sculpture monumentale de 3 mètres de haut, se déploie devant une résidence du bailleur social à Bobigny. Cette sculpture représente un buste blanc de jeune fille, blottie dans une couverture de survie dorée.

Entre douceur et éclat, cette jeune fille symbolise la vitalité d’une ville, Bobigny, sa créativité, sa lutte historique pour la femme et, plus généralement, son combat pour les avancées humanistes et sociétales. Inaugurée le 20 septembre dernier, en présence du maire de la ville Abdel Sadi et de la directrice générale de SEQENS, Marion Oechsli, l’œuvre a notamment fait partie du parcours artistique initié par la ville de Bobigny lors des journées du Matrimoine et Patrimoine des 21 et 22 septembre 2024.

Artiste multidisciplinaire, Nathalie Talec a, pour cette installation, écrit une fiction narrative sur le thème du froid et inventé de nombreux protocoles expérientiels liés au corps et à l’objet pour explorer la notion d’extrême.

© Alexis Goudeau

« Serpentine : les libres révolutions » d’Olivier Ratsi pour Maison Madeleine à Paris

Une installation lumineuse d’Olivier Ratsi orne le hall d’entrée et l’escalier d’une adresse prestigieuse dans le 8e arrondissement de Paris, commandée par Black Swan Real Estate Capital pour « 1 immeuble, 1 œuvre ».

Face à l’église de la Madeleine, dans le 8e arrondissement parisien, « Maison Madeleine » mêle intimité apaisante et position centrale, pour réinventer les espaces de travail dans un cadre exceptionnel. « Serpentine : les libres révolutions » est un hommage à la carrière tardive de Léonard de Vinci.

De cette figure architecturale de la Renaissance, Olivier Ratsi retient ce lien relationnel, non plus entre deux personnes, mais entre le visiteur et la lumière. L’un monte, l’autre descend, les dynamiques se croisent, le lien entre deux flux se crée. Longue de 60m, cette sculpture de lumière fonctionne en circonvolutions, à la fois suspendue et en mouvement, obéit et défie les lois de la nature, comme un un paradoxe monumental permanent.

© Max Borderie

« Petit Traité de Briques » de Vincent Breed pour Covivio à Paris

Vincent Breed a imaginé une installation murale qui célèbre l’artisanat français et la façade classée de l’Atelier, siège européen de Covivio. Sa proposition artistique se base sur le concept de la brique, symbole de construction par excellence. 

L’artiste a glané des briques anciennes, qu’il a ensuite moulées pour pouvoir les reproduire en verre. Qu’elles soient de charbon, de terre crue ou cuite, elles ont toutes contribué à l’histoire de la construction et de l’architecture française. La présentation inversée valorise la matière et offre une vision intime de la brique. 

L’œuvre est une traduction de la façade vers l’intérieur du bâtiment, signifiant ainsi l’héritage historique voulu par Covivio. Celle-ci met en lumière les ponts entre la construction et l’atelier d’artiste, où l’œuvre d’art se pense, se dessine et se construit. Enfin, l’œuvre est conçue à partir de verreries issues des projets que l’artiste développe au quotidien. Ce verre recyclé parsemé de bulles et de voiles, Vincent Breed a souhaité le garder brut, rappelant ainsi le façonnage manuel des briques ancestrales. Il s’agit donc de poursuivre un engagement écologique et de produire dans un cercle vertueux. Rien ne se perd, tout se transforme.

© Olivier Ouadah
Par MySweetImmo