Crédit immobilier : « La flambée des taux tant redoutée n’a pas eu lieu », Ludovic Huzieux
La flambée des taux envisagée par certains spécialistes n’a pas eu lieu. Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage, fait le point sur ce printemps de l’immobilier qui facilite l’accès à la propriété des candidats.

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Début mars, les taux de crédit immobilier sont stables. Les banques qui avaient augmenté leur barème le mois dernier ont procédé à des ajustements à la baisse.
La flambée des taux envisagée par certains spécialistes n’a donc pas lieu. Ils s’élèvent en moyenne à 3 % sur 20 ans, mais les emprunteurs bénéficiant d’un dossier solide peuvent obtenir un taux inférieur, autour de 2,85 % sur la même durée.
Le PTZ élargi dès le 1er avril
Certaines mesures adoptées dans le cadre de la loi de Finances pour 2025 vont aussi dans le bon sens. C’est le cas de l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) aux maisons individuelles neuves.
Dès le 1er avril prochain, les banques vont à nouveau pouvoir proposer ce prêt gratuit aux primo-accédants sur tout le territoire, sans distinction de zone, pour l’achat d’un logement neuf, qu’il soit individuel ou collectif. Ce qui va permettre à davantage de ménages modestes d’accéder à la propriété.
Les dons d’argents exonérés
Autre disposition intéressante : les dons d’argent consentis dans le cadre familial (parent, grand-parent, arrière grand-parent mais aussi oncle et tante en l’absence de descendant) sont exonérés de droits de mutation s’ils sont destinés à l’achat ou à la construction d’une résidence principale ainsi qu’aux travaux de rénovation énergétique.
Cette exonération est plafonnée à 100 000 euros par donateur et à 300 000 euros par bénéficiaire à condition de conserver le bien pendant au moins cinq ans. Cette mesure devrait permettre de resolvabiliser certains emprunteurs mais aussi de déclencher certains achats immobiliers.
Hausse des frais de notaire
Seule ombre au tableau : la hausse des droits de mutation à titre onéreux, appelés aussi frais de notaire, qui peuvent augmenter jusqu’à 0,5 % dans de nombreux départements. Elle devrait s’appliquer dès le mois d’avril dans certaines collectivités et représente une hausse de frais non négligeable pour les acquéreurs.
Les primo-accédants, autrement dit ceux qui n’ont pas été propriétaires ces deux dernières années, échapperont toutefois à cette hausse