Crédit immobilier : De très légères remontées de taux d’intérêt en avril

Le mouvement de remontée des taux d »intérêts des crédits immobiliers se poursuit selon le baromètre national d’Emprunt-Direct.com pour le mois d’avril 2022.

credit immobilier

© adobestock

 0

Après un rebond des taux de crédit immobilier en février et une forte progression en mars, le mouvement de remontée se poursuit en avril, selon les premières grilles communiquées au titre de ce mois par les banques partenaires d’Emprunt-direct.com. Les établissements ont en effet choisi de répercuter en partie les hausses de taux observées sur les marchés obligataires.

Des remontées de taux de 10 à 25 points dans certains établissements

Après une progression marquée des taux en mars, de 15 à 30 points de base, le mois d’avril voit des relèvements s’étalant de 10 à 25 points de base suivant les grilles des premiers établissements ayant communiqué leurs barèmes. Certaines banques ont choisi de ne pas opérer de relèvements de manière trop abrupte, alors même qu’une vive tension est dans le même temps constatée sur les marchés de taux. Le taux de l’OAT 10 ans, qui constitue l’une des références que les banques prennent en compte pour établir leurs grilles, est notamment passé de 0,39% début mars à 1,06% en fin de mois.

Des conditions de crédits parfois valables seulement 10 à 15 jours

« Le réajustement des grilles de crédit à l’habitat se poursuit, celles-ci réintégrant peu à peu le coût du risque. Les banques, face à une volatilité accrue des taux de crédit, disposent d’une visibilité minorée, et certaines annoncent même que les conditions transmises en début de mois ne sont valables que pour 10 à 15 jours. L’augmentation modérée des taux de crédit immobilier chez certaines d’entre elles s’explique par une volonté des banques de continuer de capter une nouvelle clientèle, alors même que la hausse des taux réduit de facto le nombre de ménages en capacité d’emprunter », indique Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.

Par ailleurs, le taux d’usure, qui est censé protéger les emprunteurs de taux abusivement élevés, aura un impact négatif sur le crédit au cours de ce trimestre. Du fait de son niveau très bas, une exclusion des ménages les plus fragiles du financement bancaire est à craindre. Le décalage avec un taux encore en baisse au titre du 1er trimestre sera très pénalisant au cours du 2e trimestre pour les emprunteurs. Et ceci devrait sans nul doute contraindre la demande, déjà pénalisée par les hausses de taux et la transformation des recommandations du HCSF en normes juridiquement contraignantes.

Par MySweet Newsroom