Elle voulait investir dans l’immobilier, elle s’est donnée les moyens de ses ambitions

Cumuler un CDI avec une activité d’entrepreneure, faire des centaines de kilomètres pour trouver un investissement rentable, gérer d’importants travaux à distance, Clémence Fau n’a reculé devant rien pour investir dans l’immobilier.

Clémence Fau

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Clémence Fau n'a reculé devant rien pour devenir investisseuse en immobilier.

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Un cursus court pour démarrer et être salariée rapidement

« Avant même la fin de mes études, je savais que je voulais acheter ma résidence principale le plus rapidement possible pour ne pas être locataire. J’ai donc suivi un cursus court me permettant d’être salarié rapidement », indique Clémence Fau.

Après des études de comptabilité, en 2014, la jeune femme intègre un cabinet d’expert-comptable en banlieue parisienne mais cette première expérience ne se passe pas comme elle l’espérais. « J’ai quitté ce poste au bout de quelques mois pour être comptable au sein d’un syndic de copropriété et, une fois ma période d’essai écoulée, j’ai commencé à faire des recherches pour acheter un bien ».

Très vite, Clémence Fau trouve son bonheur et signe un compromis mais, suite à un évènement familial, elle se voit dans l’obligation de quitter son CDI pour s’occuper d’un membre de sa famille et renonce par là même à son projet d’achat.

Un CDI dans un bowling puis une activité d’influenceuse

Quelques mois plus tard, elle trouve un poste en CDI dans un bowling où elle travaille le soir. « Cet emploi me permettait d’avoir des revenus tout en m’occupant de ma famille le reste de la journée », précise-t-elle.

En parallèle, Clémence Fau, qui a développé une importante communauté sur les réseaux sociaux, s’impose comme influenceuse et crée sa micro-entreprise. « Au fil des mois, mon activité d’influenceuse a pris de plus en plus d’ampleur, j’ai donc décidé de quitter mon CDI. »

Les années passent, son envie d’investir ne la quitte pas. En 2018, elle prend rendez-vous avec son banquier pour savoir s’il serait prêt à la suivre sur un projet immobilier mais, sans la garantie d’un CDI, il refuse en bloc.

Du temps libre pour se former à l’investissement immobilier

« A partir de ce moment-là, j’ai mis en place une vraie stratégie pour investir. Je cherche de nouveau un CDI et suis embauchée, courant 2019, dans un hôtel à Disneyland Paris. Je décide aussi de me former à l’investissement immobilier de manière à faire le moins d’erreur possible. Je suis une première formation avec Olivier Seban puis le premier confinement arrive. Je me retrouve au chômage partiel », se souvient-elle.

Loin de se décourager, Clémence Fau va utiliser son temps libre pour poursuivre sa formation en immobilier. «Je rejoins le programme de Christopher Wangen et là je change de cap : du simple achat d’une résidence principale, je m’oriente vers l’acquisition d’un immeuble de rapport qui me permettrait de faire de l’investissement immobilier tout en habitant dans un de mes logement. »

40 visites pour trouver la perle rare dans le Sud de la France

Depuis plusieurs années, Clémence Fau avait envie de s’installer dans le Sud de la France. « J’ai donc orienté mes recherches vers des villes étudiantes dans cette région », explique-t ’elle.

A la fin du premier confinement, elle part visiter des biens et trouve un immeuble de rapport de trois appartements et un parking dans la région de Montpellier. « J’ai signé l’acte authentique en septembre 2020, je l’ai mis en location et dès janvier 2021, je me suis mise à chercher un deuxième bien. A l’époque j’habitais toujours en banlieue parisienne, je suis donc descendue dans le Sud deux semaines. J’ai visité une quarantaine d’immeubles sans pour autant trouver la perle rare. »

Au fil des visites, néanmoins, elle se constitue un solide réseau. « Les agents immobiliers ont commencé à m’envoyer des annonces de biens off-market et parmi ces biens j’ai trouvé LA pépite que je cherchais : un deuxième immeuble de rapport de quatre appartements et un parking avec des travaux de gros œuvre qui me permettait d’utiliser le levier de la défiscalisation ».

Des projets pour 2023

L’acte authentique signé, les travaux commencent rapidement mais Clémence Fau va bientôt être confrontée à une situation inattendue. « Un artisan, après s’être fait payer plusieurs acomptes, n’est finalement plus venu travailler sur le chantier. J’ai fait venir un huissier pour constater les faits et fait appel à un avocat pour engager une procédure. Les travaux sur deux des appartements ont pris du retard, ils seront livrés prochainement », explique-t ’elle. Aujourd’hui, malgré ces aléas, Clémence ne regrette rien « c’est en faisant que l’on apprend », insiste-t-elle.

Désormais installée dans le Sud, elle habite dans l’un de ses appartements tandis qu’elle loue les autres en location longue durée. Parmi ses prochains projets : « se lancer dans la location saisonnière et, en 2023, réaliser un nouvel investissement immobilier ». En attendant, elle développe son entreprise. « J’ai réorienté mon activité, j’accompagne désormais les femmes entrepreneures à développer leur présence sur le digital. Et l’an prochain, j’ai aussi le projet d’ouvrir une conciergerie pour gérer des biens loués en saisonnier », confie-t-elle.  

Par Sophie Herber