Immobilier : 67% des vendeurs attendent une baisse des prix pour réinvestir

Si, habituellement, les vendeurs d’un bien immobilier utilisent les fonds obtenus pour acheter un nouveau logement, souvent plus grand que le précédent, le contexte immobilier actuel, et notamment les taux de crédit en hausse, bouleverse les habitudes.

La majorité des vendeurs ne rachètent pas un bien immobilier

En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, une large majorité (67% *) des vendeurs déclarent n’avoir aucun projet d’achat après leur vente. Pourquoi ? Voici les explications de Vanessa Benedic, CEO d’homeloop.

Parce qu’ils souffrent du durcissement des conditions de crédit

La frilosité des vendeurs à réinvestir dans la pierre tient d’abord au durcissement des conditions de crédit.

“Nous rencontrons deux cas de figure en ce moment : le premier concerne les vendeurs qui ont un projet de vie, heureux ou malheureux, mais qui n’ont pas le pouvoir d’achat nécessaire pour le concrétiser en raison d’un refus de crédit. Avec des taux d’usure pouvant dépasser les 5%, cette population est en hausse. Au mois de juin, les derniers chiffres de la Banque de France qui déplore 3 millions de dossiers de crédit en moins à comparer au mois de mai.” analyse l’experte immobilier.

Parce qu’ils attendent une baisse des prix de l’immobilier

L’autre raison qui explique le manque d’empressement des vendeurs à réemployer le produit de leur vente immobilière dans un nouveau logement ? Ils misent sur une baisse des prix de l’immobilier à court ou moyen terme.

“La seconde situation que nous rencontrons vise des vendeurs qui ne sont pas pressés car ils sont dans l’attente quant à une hausse de leur pouvoir d’achat. Ils vendent maintenant puisque les prix sont encore stables mais attendent une baisse pour investir.”, reprend Vanessa Benedic.

Reste à savoir si période estivale redonnera des envies de projets immobiliers à tous les vendeurs qui auront concrétisé leurs ventes. Ou s’ils préfèreront garder leur argent au chaud sur leur livret A à 3% jusqu’en 2025.