Immobilier Normandie : L’attractivité de la région maintient les prix à la hausse
La Normandie continue d’attirer les Parisiens. A l’achat, les prix sont en hausse. Sur le marché de la location, faute de biens à louer, les loyers augmentent. Le point avec l’Observatoire GH Transaction et Location pour la période janvier-septembre 2024.
Depuis le début de l’année, le marché de l’immobilier en Normandie est marqué par un ralentissement du nombre de transactions. Mais la donne pourrait changer dans les prochains mois, avec la baisse de l’inflation et l’amélioration de l’accès au crédit observée depuis quelques temps.
Cette tendance pourrait être accentuée par l’attrait continu des Parisiens pour la région, ce qui contribue aussi à faire monter la valeur des biens et à rendre l’accès à la propriété plus difficile pour la population locale. Conséquence directe : le marché de la location est sous tension avec une pénurie de biens et la hausse des loyers. Décryptage avec l’Observatoire Guy Hoquet Transaction et Location pour la période janvier-septembre 2024.
La transaction : une offre et des prix en hausse
Si le pouvoir d’achat immobilier s’est progressivement reconstitué au cours des derniers mois, le marché de la transaction a plutôt ralenti en Normandie. Pourtant, le nombre de biens mis en vente enregistre une progression de +4% (versus +8,3% pour l’ensemble du territoire), tandis que la valeur affichée augmente plus que la moyenne nationale (+3,5% versus +2,5% sur la période janvier-septembre).
Ce constat général cache de fortes disparités selon les villes étudiées. Ainsi, Le Havre, ville la plus peuplée de la région, connait une croissance de l’offre à 2 chiffres (+17,3% en 1 an), avec une valeur qui se stabilise à environ 2 600 €/m². A l’inverse, Caen, ville très prisée grâce à sa situation géographique, son dynamisme économique et son important pôle universitaire, subit une forte contraction du nombre de biens mis sur le marché (-6,3%), ce qui entraine une augmentation sensible des prix/m² moyens : +10,7%.
« En 2024, le marché immobilier normand a ralenti, avec des transactions en baisse dans l’ancien. Le fort attrait des Parisiens pour la région a fait monter les prix, compliquant l’accès à la propriété pour les populations locales. Mais des signaux favorables commencent à émerger avec la baisse de l’inflation et des taux de crédit depuis la rentrée de septembre. Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier ont un rôle essentiel à jouer en accompagnant acheteurs et locataires dans la concrétisation de leurs projets », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Le marché de la location : une baisse de l’offre et des loyers en hausse
En parallèle, le marché de la location a été mis sous tension avec une baisse mesurée de l’offre (-2,8% versus -5,2% pour l’ensemble du territoire) et surtout une hausse significative des loyers/m² moyens, à +4,8% versus +4,0% affichés en moyenne nationale. Aujourd’hui, les locataires doivent débourser 638€/mois pour occuper en moyenne 53m² dans la région.
Là encore, les tendances sont très différentes selon les villes étudiées. Ainsi, si les loyers/m² augmentent partout, la dynamique de l’offre est très variable. La plus forte hausse du loyer/m² moyen se situe à Rouen, capitale de la région, avec un montant à +5,3% en 1 an, avec une offre qui se réduit sensiblement (-4,8%). Le Havre (+9,2%) et Cherbourg (+5,7%) connaissent une croissance du nombre de biens mis en location. Caen avec -14,3% connaît une pénurie de biens à louer, principalement due à la contraction de l’offre des petites surfaces, qui constituent l’essentiel du marché locatif caennais et qui sont très demandées par les nombreux étudiants et jeunes actifs. C’est aussi la ville qui affiche le loyer/m² moyen le plus élevé dans la région.
Méthodologie de l’Observatoire GH Transaction et Location
Périmètre étudié : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/09/2024.
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie …
Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo.
Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER.