Immobilier et transition écologique : « En finir avec les voeux pieux », Eric Houdet

En mai 2025, il serait temps d’en finir avec les vœux pieux.

Le secteur immobilier représente près de 45 % de la consommation énergétique en France. C’est un fait, pas une opinion. Et pourtant, la transition écologique avance au rythme d’une copropriété en sortie d’assemblée générale : avec prudence, lenteur… et parfois un sérieux besoin de relance.

Sur le terrain, que voit-on ?

Les grands discours sont là. Les obligations aussi. Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif obligatoire dans les copropriétés, interdiction progressive des passoires thermiques à la location, planification écologique du logement… mais sur le terrain, que voit-on ? De la complexité, du retard, de l’angoisse chez les copropriétaires et trop souvent, des solutions bricolées.

Je le constate chaque jour : les Français veulent bien faire. Mais ils sont seuls. Et face à la jungle des normes, au flou des aides, à l’inertie collective et aux devis qui s’envolent, la transition écologique devient un chemin de croix.

Soyons clairs : la transition ne se fera pas sans méthode. Ni sans accompagnement.

• Il faut former massivement les professionnels de l’immobilier à la rénovation énergétique.
• Il faut simplifier radicalement les aides publiques pour les rendre lisibles et activables.
• Il faut outiller les copropriétés avec des solutions clés en main pour agir vite, bien, et collectivement.

L’écologie n’est pas une option

Et il faut surtout en finir avec l’idée que l’écologie serait une option. C’est un impératif économique, social et patrimonial. Car demain, un logement non rénové sera un logement qui ne se vend plus. Qui ne se loue plus. Qui perd de sa valeur. Et ce ne sera pas une question de morale, mais de marché.

Des acteurs engagés émergent pour répondre à cette urgence, portés par une conviction simple : la transition écologique est un chantier. Et comme tout chantier, elle a besoin d’un chef d’orchestre. D’architectes de solutions, pour que chaque copropriété passe à l’action sans se perdre dans les méandres administratifs.

Mai 2025 marque une étape : celle où les belles intentions doivent devenir des travaux concrets. Le temps presse. Et dans l’immobilier, chaque mois perdu se paiera comptant.