Immobilier : Les acquéreurs se font désirer, les prix atterrissent en douceur en Auvergne Rhône Alpes

Si les prémices d’une contraction du marché immobilier à court terme se font sentir en Auvergne Rhône-Alpes, l’effondrement n’est pas du tout un sujet d’actualité selon le dernier baromètre Guy Hoquet l’immobilier.

Vue panoramique de Lyon et des quais de Saone en région Auvergne Rhone Alpes

© adobestock

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Les prémices d’une contraction du marché immobilier à court terme se font sentir en Auvergne Rhône-Alpes. Pour autant, l’effondrement n’est pas du tout un sujet d’actualité pour les villes de la région selon le dernier baromètre Guy Hoquet l’immobilier.

Des prix encore en hausse de 2,8% sur un an

Entre le premier trimestre 2023 et celui de 2022, l’offre de logements proposés à la vente
progresse de +7,9% et les prix augmentent de 2,8% selon le dernier baromètre Guy Hoquet l’immobilier.

L’heure est au rééquilibrage entre vendeurs et acquéreurs, après des années records. Alors que tout se vendait au prix sur le seuil de la porte, les acheteurs tentent à nouveau de négocier dans les principales villes d’Auvergne Rhône-Alpes. Pour autant, pas d’effondrement en vue.

Les statistiques du dernier Baromètre Guy Hoquet ne font pas état d’un retournement violent, contrairement aux annonces alarmantes de certains observateurs. En effet, la valeur de l’immobilier de la région Sud-Est observée par Guy Hoquet augmente encore de +2,8% sur un an. Mis en perspective avec le niveau d’inflation du pays, pas de quoi sauter au plafond. Mais pas de quoi s’alarmer non plus.

Cette augmentation des prix sur la région (+2,8%) reste en dessous de la valeur moyenne nationale constatée sur un an : +4,3%. Le stock de biens à la vente qui s’est nettement recomposé avec +7,9% semble avoir un effet de ralentissement sur les prix, ce qui est loin d’être le cas partout en France”, explique Séverine Amate, porte-parole de Guy Hoquet l’Immobilier.

A Lyon ou à Grenoble, les acquéreurs se font désirer

Si la hausse des prix a cessé à Lyon et Grenoble (-1 et -0,9 % sur un an), elle a simplement ralenti à Clermont-Ferrand (+1,6 %), Saint-Etienne (+3,2%), Valence (+5,8%) et légèrement décéléré à Annecy (+7 %). Ces ajustements de prix doivent être mis en perspective avec des années records et une remontée inédite des taux qu’ils ne compensent même pas.

En revanche, on ne peut plus nier une attrition du nombre d’acquéreurs présents sur le marché. « Certains ménages ne parviennent plus à être financés. D’autres préfèrent reporter leur projet tant leurs capacités d’endettement ont été grevées par la remontée des taux », observe Anne Monard-Bretin, directrice d’agence Guy Hoquet à Lyon. « Les acquéreurs encore présents prennent quant à eux plus de temps avant de faire une offre. Par conséquent, les délais de vente s’allongent et les stocks de biens en vente regonflent. »

Davantage de biens à vendre

L’autre phénomène notable dans la région, c’est l’impact de la réglementation à l’ égard des logements au DPE classé F et G. Pour rappel, ceux-ci ne pourront plus être loués respectivement à partir de 2028 et 2025. « Nombre de propriétaires bailleurs cherchent aujourd’hui à s’en débarrasser. Mais ce type de biens trouve aujourd’hui difficilement preneur », prévient Anne Monard-Bretin.

Entre l’afflux de logements avec un mauvais DPE et le manque d’acquéreurs potentiels, les stocks de biens à la vente se regarnissent partout, comme le révèle le dernier Baromètre Guy Hoquet. C’est particulièrement vrai entre le premier trimestre 2023 et le dernier trimestre 2022 : +31,9% à Annecy, +25% à Clermont-Ferrand, +28,5% à Grenoble, +20,4% à Lyon, +7,5% à Saint-Etienne et +6,7% à Valence.

“En 12 mois, la région Sud-Est voit le nombre de biens à la vente progresser de +22,2% et se classe en 2ème position derrière la région des Hauts-de-France avec +24,1%. Un stock reconstitué dans les Hauts-de-France qui se répercute sur les prix, avec +0,8% en un an. On voit clairement un effet régulateur qui s’installe doucement mais sûrement, au profit des futurs acquéreurs ? La question du financement reste essentielle” ajoute Séverine Amate, porte-parole de Guy Hoquet l’Immobilier.

Vers une baisse des prix immobiliers?

Faut-il y voir les prémices d’une forte baisse des prix ? Rien ne laisse présager d’un tel retournement pour la région. D’abord, le territoire possède de solides fondements économiques avec de puissants bassins d’emploi (Lyon, Grenoble, Annecy…). Ensuite, la démographie ne cesse de progresser, renforçant naturellement, d’année en année, les besoins en logements.
Enfin, le parcours résidentiel des ménages des principales villes de la région se trouve aujourd’hui dans une impasse. En effet, la construction neuve est au plus bas : les ventes de nouveaux logements et leur mise en chantier dégringolent.

« Cette pénurie produit des effets en cascade : le marché du neuf n’alimente pas assez le marché de l’existant, favorisant la hausse des prix à terme », déplore Anne Monard-Bretin.

La pierre, une valeur refuge dans la région Sud Est

Il ne fait donc nul doute que la demande à venir dans les prochaines années ne sera pas suffisamment satisfaite. Sitôt que l’inflation et les taux se stabiliseront, tout laisse à penser que les prix vont repartir fortement à la hausse.
Au regard du contexte à venir, il est donc plus que jamais pertinent d’acheter en Auvergne Rhône-Alpes. D’autant plus que même si les taux d’emprunt continuent d’augmenter (entre 3 et 3,80%), ils restent toujours concurrentiels par rapport à l’inflation (+5,6 % début 2023).

En y réfléchissant bien, le climat économique actuel n’est pas si défavorable au marché immobilier de la région Sud-Est. « Les acquéreurs peuvent négocier plus facilement, saisir des opportunités car la concurrence est moins féroce », ajoute Anne Monard-Bretin. Le tout en pariant sereinement sur une plus-value à long terme. Quand on vous dit que l’immobilier est une valeur refuge.

Méthodologie

Périmètre étudié : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons)
publiées entre le 01/01/2022 et le 31/03/2023
Source : données Yanport retraitées (suppression des biens pour lesquels ne sont
pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des
programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des
erreur de saisie …)
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux-Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance-immo
Calculs et analyses : réalisés par la société Guy Hoquet Immobilier

Par MySweetImmo