Immobilier : Le marché résiste encore à la baisse des prix surtout dans le sud

Les prix de l’immobilier ont progressé de 2,1% depuis le début de l’année 2023 selon le baromètre Guy Hoquet l’immobilier de l’immobilier ancien.

Vue aerienne de rooftops a Antibes, ciel bleu et quelques nuages pour illustrer le marche immobilier qui resiste a la baisse des prix dans le sud de la France.

© adobestock

A Antibes, les prix de l'immobilier ont augmenté de 3,6% sur les 4 derniers mois.

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Des prix moyens en hausse de 5,2% sur 1 an et de 1,3% en 1 mois

Avec un mois d’avril à +1.3% versus mars, le prix moyen au mètre carré des biens anciens commercialisés a continué de progresser, au point de représenter une hausse de +2.1% sur le cumul janvier-avril 2023 versus septembre-décembre 2022, et de +5.2% par rapport à la même période l’année dernière (janvier-avril 2023 vs janvier-avril 2022).

En moyenne, il faut désormais compter un budget de 373 000 € pour un logement de 110 m2 en France sur la période janvier-avril 2023, soit un prix/m2 moyen de 3 408€.

« L’observatoire que nous avons construit est unique sur le marché : en retravaillant et en analysant l’offre de plus de 15 portails immobiliers et les transactions du réseau, nous pouvons donner des tendances réalistes. Contrairement aux annonces récentes, les prix n’ont pas encore amorcé de baisse. Un constat cohérent avec la réalité du terrain : nous ressentons une inertie de la part des vendeurs. Tous ne sont pas encore prêts à accepter que la situation économique et la baisse de pouvoir d’achat ou de pouvoir d’emprunt des acquéreurs nécessite une remise en question de la valeur affichée de leur bien », précise Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Antibes, Béziers, Perpignan, Cannes… Les prix toujours à la hausse dans le sud de la France

Au-delà des tendances nationales, la région Sud fait office de locomotive pour le marché immobilier ancien : c’est la région qui surperforme le plus par rapport à l’évolution nationale sur les 2 périodes de comparaison, en affichant la plus forte progression de valeur sur les 4 derniers mois (+5.6%), et la 2ème meilleure en tendance annuelle (+8.5%).

Le Sud-Ouest, quant à lui, reste en tête des progressions en 1 an, mais a enregistré un net ralentissement de valeur sur les 4 derniers mois.

Les villes de la côte d’azur et plus généralement du pourtour méditerranéen enregistrent encore des hausses de prix significatives, à l’image d’Antibes (+20.8% sur le prix/m2 en 1 an et +3.6% en 4 mois), Béziers (+14.9% en 1 an), Perpignan (+14.9% en 1 an), Cannes (+12% en 1 an), Toulon (+11.1% en 1 an) et même Marseille à +10.3% en 1 an et toujours +3.5% en 4 mois.

A Paris, la décote des passoires énergétiques F et G est de 6% sur le prix affiché

Force est de constater que le temps des mises en vente massives de passoires énergétiques (biens dont le Diagnostic de Performances Energétique est classé F et G) n’est pas encore arrivé : les logements anciens F et G mis en vente représentent 11.8% de l’offre sur la période janvier-avril, soit -1.8 points en 4 mois et – 0.7 point en 1 an. En moyenne, on observe une décote de -14% sur le prix affiché (-2 points par rapport à l’année dernière).

D’autre part, la surface moyenne des passoires thermiques commercialisées s’élève à 92m2 (-0.6% en 1 an). Un constat qui interroge sur le fait que les biens les plus énergivores seraient de petite surface et souvent dédiés à l’investissement locatif ? En effet, la superficie moyenne des logements F et G dans les 10 villes qui présentent la plus forte part de passoires énergétiques commercialisées sur la période est supérieure à 53m2.

Seule exception à la règle : Paris, où les biens F et G représentent 23.6% de l’offre, pour une surface moyenne mise en vente de 42.5 m2, et une décote de « seulement » -6% sur le prix affiché.

« La rénovation énergétique des logements est un enjeu sociétal, pour lequel les Français ont manifesté une prise de conscience remarquée au cours de l’année dernière. Mais contrairement à l’imaginaire collectif, les biens les plus énergivores ne sont pas massivement mis en vente par leurs propriétaires. Un constat qui confirme l’importance de les accompagner dans l’amélioration des performances de leur logement, qu’ils souhaitent l’habiter, le vendre ou le louer. Dans ce cadre, je suis convaincu que les professionnels de l’immobilier constituent un pivot central pour la mise en œuvre des mesures de la loi Climat et Résilience. », conclut Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Méthodologie

Périmètre étudié : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 01/01/2022 et le 30/04/2023

Source :  données Yanport retraitées (suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreur de saisie …)

Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux-Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance-immo

Calculs et analyses : réalisés par la société GUY HOQUET L’IMMOBILIER. Nouvelle méthodologie de retraitement à compter de Janvier 2023 et sur l’ensemble de l’historique des données.

Par MySweetImmo