Crédit immobilier : CNCEF CRÉDIT et CNCEF IMMOBILIER reçues au ministère
Côme Robet et Jean-Paul Serrato ont été reçus au ministère délégué au Logement. Au centre des échanges : l’éco Prêt à Taux Zéro, le verrou des 35% de taux d’endettement maximal et la prise en compte de la notion de reste à vivre, mais aussi l’extension du LLI aux particuliers.
A l’issue d’un rendez-vous au cabinet du ministre délégué au Logement, les Présidents de CNCEF Crédit et CNCEF Immobilier, associations professionnelles d’intermédiaires en crédit immobilier et de conseil en immobilier d’investissement, saluent de la part de l’exécutif une réelle prise en compte des blocages, une réflexion pour y remédier, mais pas encore de solutions tangibles.
« Nous remercions Hugues Piazza, Conseiller Logement et Urbanisme du Cabinet de Guillaume Kasbarian, ministre délégué au Logement, de nous avoir reçus et écoutés. Nos deux associations ont pu développer des propositions issues du terrain destinées à résoudre une crise qui s’installe dans la durée”, expliquent Côme Robet, Président de CNCEF CRÉDIT et Jean-Paul Serrato, Président de CNCEF IMMOBILIER.
L’éco Prêt à Taux Zéro : une piste de réflexion sur le reste à vivre
Au centre des échanges, l’éco Prêt à Taux Zéro, un fer de lance que le gouvernement veut promouvoir pour accélérer la rénovation énergétique des logements. L’initiative est louable, mais avant de rénover, il faut pouvoir acheter. Et le verrou des 35% de taux d’endettement maximal (qui a bloqué l’accession à la propriété de 240 000 ménages entre 2019 et 2023) se heurte toujours à la volonté de « protéger les Français du risque de surendettement ».
Le gouvernement se déclare cependant ouvert à prendre en compte la notion de reste à vivre pour permettre à ceux qui ont les moyens d’investir de le faire. « C’est assurément la clé pour redynamiser l’investissement locatif, la rénovation des biens vacants, et, en bout de course, pour offrir des biens à louer à ceux qui peinent à en trouver. Reste à trouver les moyens d’articuler ces deux notions », approuve Côme Robet.
Dans le même temps, les classes moyennes sont à la peine. Dépassant les conditions de ressources pour avoir accès au logement social, elles n’ont pour autant pas les moyens de se loger dans le privé. Le manque de logements intermédiaires se fait sentir. Avec la fin annoncée du dispositif Pinel, comment se logeront-elles ?
Vers l’extension du Dispositif Logement Locatif Intermédiaire (LLI) aux particuliers
« L’exécutif se dit prêt à réfléchir à l’extension du Dispositif Logement Locatif Intermédiaire (LLI) aux particuliers. La réflexion ira-t-elle à son terme ? Il est impératif de conserver, par l’incitation fiscale, une base d’investisseurs privés qui peuvent pallier la pénurie de logements disponibles à la location pour ces populations», plaide Jean-Paul Serrato.
Enfin, pour faire face à l’urgence, le cabinet du ministre partage le constat de la nécessité d’une seule Proposition de Loi Immobilier/Logement, au lieu des huit actuellement déposées à l’Assemblée sur des aspects parcellaires de la problématique globale.
« Après une année marquée par l’inflation, la remontée des taux, la chute d’octroi de crédits et la pénurie de logements ; l’heure est à la reconstruction du secteur de l’immobilier, mais aussi et surtout de la confiance des Français, pour qui le logement est le premier poste de dépense. Nous souhaitons poursuivre des échanges constructifs, condition sine qua non pour que les travaux du gouvernement reflètent les besoins des acteurs du secteur, et nous serons porteurs de nouvelles solutions. Nous soutiendrons la proposition de loi gouvernementale – pour autant qu’elle ait de l’ambition – et resterons vigilants quant à l’efficacité et la pertinence des mesures qu’elle portera », concluent Côme Robet et Jean-Paul Serrato.