Immobilier : 4 conseils pour une façade plus belle et plus longtemps
L’encrassement d’une façade, immeuble ou maison, est un phénomène naturel. Il existe des solutions pour préserver sa façade et retarder les dégradations. Les conseils à mettre en place.

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Les façades sont soumises à rude épreuve : la pollution, les conditions météorologiques, la prolifération d’organismes vivants, comme les algues ou les mousses, mais aussi les activités animales peuvent altérer leur esthétique.
Un bien immobilier constitue un investissement important. Il est donc primordial d’en prendre soin et l’entretien des façades en fait partie ! Des solutions préventives et/ou correctrices existent pour retarder l’encrassement. Il est important que les propriétaires en soient informés le plus en amont possible d’un projet de ravalement ou d’ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) pour effectuer les meilleurs choix et assurer ainsi durablement l’esthétique et la valorisation de leur bien.
Sto, fabricant de systèmes d’isolation thermique par l’extérieur, spécialiste du ravalement et de l’embellissement de façade, fait le point sur les bonnes pratiques à avoir afin de sensibiliser les propriétaires et ainsi éviter les mauvaises surprises.
Distinguez les différents types d’encrassement d’une façade
L’encrassement des façades est un phénomène naturel. Il fait partie des premières dégradations qui peuvent toucher les murs extérieurs d’une maison ou d’un immeuble. Elles ont surtout un impact esthétique. On distingue trois types d’origine : l’encrassement atmosphérique dont la première cause est la pollution (usines, pots d’échappement, chauffage…). Il se manifeste par l’apparition de taches noires ou grises. Il y a aussi l’encrassement végétal lié aux micro-organismes (mousses, lichens, algues, etc.) favorisés par l’humidité et la lumière. Il se traduit par des traces noires, vertes ou rouges. Et enfin l’encrassement animal dû à l’apparition de fientes d’oiseaux et de toiles d’araignées.
La vitesse de développement de l’encrassement varie d‘un bâtiment à un autre en fonction de multiples facteurs : les conditions environnementales et locales (régions pluvieuses, proximité avec un point d’eau, etc.), l’exposition de la façade (orientation au nord ou à l’ouest, zones ombragées et arborées, etc.), les caractéristiques architecturales (absence de débords de toiture, larmiers, pentes insuffisantes aux appuis de fenêtre, balcons, acrotères, etc.), les conditions climatiques (montée des températures, augmentation du CO2, etc.) et l’état de surface du revêtement (porosité, rugosité, fissuration, etc.).
« Il est important de souligner que l’encrassement est un défaut esthétique. Il n’altère ni la protection ni les performances de la façade », précise Florence Guyoton, cheffe de produits peintures chez Sto.
Les façades verdissent plus vite depuis 20 ans
De plus en plus de façades ont tendance à verdir quelques années après avoir fait l’objet d’une rénovation énergétique. Ce phénomène n’était que très peu visible il y a 20 ans. Les causes sont multiples. Le changement climatique s’est accéléré ces dernières années, avec de plus en plus d’algues, pollens et autres micro-organismes qui ont tendance à proliférer davantage dans toute l’Europe.
Depuis 1997, les Directives Européennes en matière de biocides se renforcent et réduisent drastiquement la quantité de biocide contenue dans les peintures et enduits de façade. En conséquence, les mousses et algues peuvent plus facilement proliférer sur les façades qu’il y a 20 ans.
Après une rénovation énergétique, la façade extérieure n’est plus réchauffée par les pertes de chaleur des murs non isolés qui asséchaient la surface et limitaient le développement de mousses. Les façades restent froides en hiver, en dessous du point de rosée, ce qui entraîne une condensation répétée et une possibilité de développement fongique selon l’environnement, impossible à anticiper car dépendant de dizaines de paramètres (lieu, orientation, exposition…).
Eviter les rejets d’eau en façade, responsables de l’encrassement
L’encrassement végétal est la résultante de micro-organismes qui se développent sur les façades grâce à 3 principes actifs : l’humidité, les nutriments et la lumière. Il se matérialise par l’apparition de trainées noires ou vertes sur les murs extérieurs.
C’est pourquoi, dans le cas d’une construction neuve, il est important de prendre en compte, dès la conception, le risque de propagation de l’encrassement avec, par exemple, une évacuation des eaux pluviales adaptée, des débords de toiture, des bavettes bien positionnées, des couvertines, etc. Dans le cas contraire, l’eau et les salissures risquent de s’accumuler sur la façade.
Quant aux constructions existantes, il est recommandé de procéder à la réparation des désordres constructifs avant d’entreprendre des travaux de ravalement ou d’isolation thermique par l’extérieur.
Nettoyez et décontaminez
Réaliser un diagnostic est une étape incontournable avant d’entreprendre des travaux de ravalement ou de simple entretien (lavage ou décontamination).
Une fois le diagnostic réalisé, il est temps de procéder au nettoyage des façades, en faisant appel à un professionnel. Celui-ci consiste à redonner une unité à la façade en enlevant toutes traces indésirables. Le lavage s’effectue à moyenne pression. Attention à utiliser les buses adéquates et le bon niveau de pression pour ne pas endommager le revêtement de façade en place.
Une fois les façades sèches, on procède à l’étape de décontamination. En effet, seul un produit décontaminant peut traiter de manière efficace et durable les cryptogames présents sur la façade.
Choisissez un revêtement de finition adapté
Pour préserver sa façade, Sto conseille de privilégier les revêtements de façade qui offrent une protection naturelle et accrue contre le verdissement grâce à des propriétés particulières : les revêtements peu absorbants (W3), les revêtements perméables à la vapeur d’eau (très respirant = V1), les revêtements favorisant l’écoulement rapide de l‘eau en surface et donc le séchage et les revêtements formulés avec des matières premières peu nutritives pour les micro-organismes.
« Pour les murs maçonnés ou sur une ITE existante, il est préférable d’opter pour un revêtement de finition épais performant contre l’encrassement, tels que nos enduits StoSilco, StoSilco blue® ou StoLotusan®. Dans le cas de la rénovation de murs fissurés, nous préconisons de choisir des produits d’imperméabilité spécifiques, comme notre gamme Irtop PluS qui a fait ses preuves contre l’encrassement végétal et urbain depuis plusieurs décennies et qui vient d’être reformulée », explique Florence Guyoton.
Enfin, pour lutter contre l’encrassement animal, un dispositif mécanique anti-volatile et l’application de l’enduit StoLotusan® ou de la peinture StoColor Dryonic® peuvent apporter la solution. Pour les araignées, la combinaison brossage et décontaminant s’avèrera efficace !