Immobilier de prestige : Pourquoi le marché est si disputé par les réseaux hauts-de-gamme
Selon Xerfi, le marché de l’immobilier de prestige, marqué par l’innovation et la concurrence, offre des perspectives prometteuses malgré les incertitudes fiscales. Découvrez les points clés de l’étude « Le marché de l’immobilier de luxe à l’horizon 2026 – Stratégies et perspectives des réseaux haut de gamme face aux incertitudes du cadre fiscal », rédigée par Lauric Berthier.

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L’immobilier de luxe, une niche d’exception qui continue d’attirer
Un bien prestigieux en France coûte en général plus d’un million d’euros et se situe dans un emplacement très prisé, comme par exemple Paris ou la Côte d’Azur. Au-delà, des biens très spécifiques (châteaux, hôtels particuliers et autres domaines de chasse) sont aussi considérés de luxe.
En 2023, 8 700 transactions à plus de 1,2 million d’euros ont été enregistrées dans l’Hexagone, dont 10% supérieures à 3,2 millions. Et, de l’avis des experts de Xerfi, les perspectives s’annoncent favorables pour le marché de l’immobilier de luxe d’ici 2026, en dépit de l’incertitude fiscale. La baisse des taux va en effet relancer le segment premium, à la peine en 2023-2024. Le retour des acheteurs va en outre rassurer les vendeurs potentiels.
Dans l’ultra-luxe, la tendance restera porteuse grâce à l’attractivité des villes françaises et à l’augmentation de la population mondiale d’ultra-riches. C’est d’autant plus vrai que le dynamisme du segment de la location saisonnière, sur lequel se pressent plusieurs acteurs (Airbnb, Accor, Marriott ou Barnes et Junot par exemple) devrait persister.
Les acteurs du luxe cherchent à se démarquer avec des services haut de gamme
Les opérateurs misent sur la dimension expérientielle pour se démarquer. Souvent peu sensible au prix, la clientèle des agences immobilières de luxe est en en effet très exigeante en matière de qualité de services. Le développement d’un large écosystème de prestations autour de l’immobilier et plus globalement du patrimoine ou des loisirs est un moyen d’attirer et de fidéliser les clients.
Le réseau Michaël Zingraf a ainsi développé de nouvelles expertises autour des vignobles et des logements neufs, Junot a créé un département dédié aux châteaux, propriétés agricoles, viticoles et forêts partout en France, tandis que certaines enseignes se mettent au conseil en gestion de patrimoine, au yachting ou encore aux services d’aviation privée. L’expérience en agence est aussi repensée par certains professionnels, à l’image de l’agence de Barnes à Sainte-Maxime (Var) qui abrite par exemple une galerie d’art.
Les réseaux sociaux : le terrain de jeu des acteurs du luxe
Inspirés par le succès de l’émission « L’Agence », qui a permis à la famille Kretz de créer une communauté de plusieurs centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, de nombreuses agences proposent du contenu dit « porn real estate » sur les réseaux sociaux. Cela passe par la production et la diffusion d’images qualitatives via le recrutement de collaborateurs dédiés ou le recours à des prestataires spécialisés.
La Maison Victoria et Vaneau comptent ainsi respectivement environ 400 000 followers et plus de 100 000 sur Instagram. Une large communauté active, c’est-à-dire qui réagit aux posts, permet en effet aux enseignes de gagner en visibilité. Elles peuvent ainsi toucher des clients partout dans le monde, y compris des acquéreurs capables d’acheter suite à un coup de cœur sur un réseau social. Pour rayonner à l’international, les réseaux misent également sur les partenariats avec des acteurs locaux.