Immobilier : Le grand stress du logement derrière l’attente des résultats Parcoursup 2025

A l’approche des résultats Parcoursup, le stress monte. Si les étudiants s’inquiètent des résultats, les parents stressent sur le logement et son financement. Selon une étude réalisée par Gens de Confiance, le logement étudiant devient un obstacle majeur à la poursuite d’études.

Parcoursup

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À deux mois du retour des vœux de Parcoursup, attendu le 2 juin 2025, et alors que la phase de formulation s’est achevée le 2 avril, l’attente révèle des tensions marquées. La plateforme Gens de Confiance, forte de près de 2 millions de membres, a sondé 1 090 d’entre eux – en majorité des parents, reflet de leur forte implication – les 8 et 9 avril 2025.

Cette enquête exclusive met en lumière des visions tranchées : 68 % des parents doutent de Parcoursup contre 56 % des futurs étudiants, 78 % des parents se disent stressés face à 60 % des jeunes, et 65 % des parents s’inquiètent du logement et de son financement quand seuls 40 % des étudiants y pensent. Parcoursup ne teste pas seulement l’orientation : il dévoile deux réalités aux visions radicalement différentes. Décryptages avec Bertille Marchal, directrice marketing de Gens de Confiance.

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Doute généralisé : 62 % rejettent la promesse Parcoursup

Alors que les résultats n’ont même pas encore été annoncés, 62 % des sondés doutent que Parcoursup leur ouvre les portes espérées. Les parents, à 68 %, dominent ce scepticisme, contre 56 % des étudiants. «On a tout donné, et maintenant, c’est une loterie », soupire Sophie D., de Lyon.

Pourtant, 44 % des jeunes, comme Lucas P., de Nantes, gardent espoir : « J’ai joué mes cartes, ça peut marcher. »

« Si les parents jettent l’éponge, les étudiants s’accrochent au rêve. Une fracture entre défiance et optimisme », précise Bertille Marchal.

Nerfs à rude épreuve : 73 % sous tension, mais chacun son tempo

73 % ressentent du stress, avec un fossé clair : 78 % des parents contre 60 % des étudiants. « Je passe mes nuits à envisager le pire », confesse Isabelle M., de Paris, tandis qu’Emma T., de Bordeaux, minimise : « Ça me travaille, mais j’attends de voir. » Les parents anticipent les obstacles, les jeunes se concentrent sur l’instant. Bertille Marchal commente : « Il n’est pas étonnant que les parents se montrent plus soucieux que les futurs étudiants eux-mêmes. »

Ayant déjà traversé les aléas de la vie adulte, ils sont plus conscients des défis à venir : insertion professionnelle, stabilité financière, pression sociale… Là où les jeunes voient une aventure pleine de promesses, les parents anticipent les obstacles. Leur inquiétude naît souvent de leur désir de protéger leurs enfants et de les voir réussir dans un monde perçu comme de plus en plus incertain. »

Logement, budget, financement : un gouffre financier qui menace les études

58 % des sondés – 65 % des parents, 40 % des étudiants – s’alarment du logement, de son coût et des moyens de le financer. Les répondants estiment qu’il faudra 1 200 à 1 800 euros par mois pour couvrir logement, études (frais annexes) et nourriture dans une grande ville comme Paris ou Lyon, où un studio avoisine les 700 à 900 euros.

Avec une APL plafonnée à 300 euros et des bourses à 600 euros maximum, le reste à charge grimpe à 600 -1 000 euros. « C’est plus qu’un salaire pour certains », calcule Frédéric L., de Lille qui redoute l’impact sur son fils : « S’il vit à une heure de la fac ou dans un 10 m², il risque d’abandonner ses études. ».

Parmi les étudiants, 70 % prévoient de quitter le domicile familial pour se loger près de leur formation, contre 30 % restant chez leurs parents. « On n’a pas le choix, il faut partir », explique Clara B., de Toulouse, qui table sur « un petit job » pour financer son loyer. Pourtant, seuls 35 % des étudiants (contre 55 % des parents) placent le budget en tête des soucis. Sur le financement, 45 % des parents envisagent de puiser dans leurs économies et 30 % songent à un prêt, tandis que 25 % des étudiants misent sur des jobs étudiants, souvent précaires.

Des alternatives en tête : 38 % prêts à changer de cap

38 % explorent des options hors Parcoursup. 45 % des parents, comme Valérie C., de Rennes, optent pour la sécurité : « Une école privée à 8 000 euros, c’est cher, mais sûr. » Les étudiants, à 30 %, visent l’audace : «Si ça foire, je pars à Lisbonne, c’est 400 euros le loyer », projette Théo R., de Marseille. Prudence contre témérité : une opposition révélatrice.

Parcoursup, un miroir à deux reflets

Ce baromètre fait de Parcoursup un révélateur de sensibilités distinctes. Confiance érodée chez les parents contre une insouciance étudiante : les chiffres dessinent deux mondes. Le 2 juin tranchera pour certains, mais pour beaucoup, le défi reste entier – entre loyers prohibitifs et cursus en péril. « Même si Parcoursup peut apparaître parfois comme un parcours semé d’embûches, c’est le point de départ pour de nombreux jeunes pour dessiner leurs rêves de demain», conclut Bertille Marchal.

Par MySweetImmo