Immobilier : Ciel bleu sur le marché, les ventes repartent selon Century 21
Après deux années d’ajustements sévères, le marché immobilier ancien enregistre un net rebond d’activité. Selon les chiffres du réseau CENTURY 21, le nombre de transactions a progressé de +11,4 % au 1er semestre 2025 par rapport à la même période en 2024.

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Après deux années d’ajustements sévères, le marché immobilier ancien enregistre un net rebond d’activité. Selon les chiffres du réseau CENTURY 21, le nombre de transactions a progressé de +11,4 % au 1er semestre 2025 par rapport à la même période en 2024.
Cette reprise est avant tout liée à une accalmie sur le front des taux d’intérêt (3,11% sur
20 ans), conséquence d’une politique monétaire plus accommodante de la Banque centrale européenne et du ralentissement de l’inflation, le tout conjugué à une réouverture du crédit bancaire.
Sur le front des prix, après avoir nettement corrigé à la baisse depuis 2022, ils restent stables. Autant de signaux qui redonnent de l’élan à la demande.
Hausse du volume des transactions
Ce contexte économique favorable permet de retrouver un dynamisme fort en ce premier semestre avec une hausse des volumes de transaction de +11,7% pour les maisons et +11% pour les appartements.
Le marché est également porté par la stabilité des prix, avec un prix au m² des maisons qui s’établit à 2 496 €, en légère hausse de +0,2 % quand celui des appartements atteint 4 153 €, soit une progression de +0,6 %.
Le montant moyen d’une acquisition s’élève à 272 514 € pour une maison (+2,1 %) et
230 950 € pour un appartement (+1,5 %).
Les délais de vente sont stables à 99 jours pour les maisons et reculent très légèrement pour s’établir et 96 jours pour les appartements (-1 jour) ce qui est conforme à la moyenne longue si on exclut la frénésie postcovid.
La tranches d’âge qui voit leur part fortement progresser est les 30/40 ans avec 26,6% du marché (+ 11,3% sur un an).
Point d’alerte dans ce tableau positif, la baisse généralisée de l’investissement locatif qui passe en France de 25,2% à 24,3% et pire encore à Paris de 26,8% à 24,4%. Conjuguée à un net recul de la production de logements neufs, la tension locative est de plus en plus préoccupante. Contrairement au marché de la transaction rien ne laisse augurer d’un avenir plus positif à court et moyen terme.
A Paris, la baisse des prix c’est fini !
Dans la capitale, longtemps en panne, les signaux sont positifs. Le volume de ventes progresse de +6,5 % sur un an. Le prix au m² repasse au-dessus des 9 500 € (+1,6 %), c’est la première fois depuis 2020 que les prix remontent à Paris. Il est important de rappeler qu’ils ont baissé de 12% depuis 2020. Cette forte baisse des prix, que nous avions annoncé, a permis de rééquilibrer le marché parisien.
Ce redémarrage reste à consolider. Les délais de vente (95 jours, soit +2 jours par rapport au S1 2024) traduisent un marché encore attentiste, où vendeurs et acheteurs sont sur une ligne de crête.
Les « jeunes » reviennent en force sur le marché parisien avec respectivement 17,4% (+3%) et 34,9% (+14,4%) des acquisitions pour les – de 30 ans et les 30/40 ans. Contre toute attente, la fermeture des écoles de la capitale pourrait n’être qu’un mauvais souvenir.
Île-de-France : une forte reprise de l’activité après deux années difficiles
L’Île-de-France enregistre une évolution marquée de son marché immobilier avec une hausse des volumes de +16,5 % sur un an pour les appartements et de +14,6% pour les maisons.
Cette dynamique globale masque toutefois de fortes disparités : les Hauts-de-Seine (+31,6 %) et la Seine-et-Marne (+26,8 %) sur les appartements se distinguent par une activité en forte progression, tandis que la Seine-Saint-Denis est à la traîne avec une baisse de 0,6% des ventes de maisons.
Les prix sont respectivement en hausse de 3,1% pour s’établir à 4 539 € du m2 pour les appartements et en baisse de 2,6% à 4 361 € du m2 pour les maisons. Les départements les plus chers restent les Hauts-de-Seine (6 094 € du m2 pour les maisons et 6 902 € du m2 pour les appartements) alors qu’en Seine-et-Marne ils sont respectivement de 2 639 € et 3 140 € du m2.
Ici aussi, la part des investisseurs décroche, elle ne représente plus que 20,4% des transactions (-6,4%).
Pour la première fois, toutes les régions sont dans le vert
C’est un fait marquant de ce 1er semestre 2025 : toutes les régions françaises enregistrent une hausse du volume de transactions, une première depuis la création des nouvelles régions en 2015. Ce redressement généralisé vient clore une séquence de repli entamée dès 2022 et accélérée en 2023 par le choc des taux.
Ce retournement de tendance, qui concerne aussi bien les zones littorales que les bassins d’emploi, témoigne d’un redémarrage en profondeur de la demande, nourri par un climat économique plus stable et un net recul des prix ces trois dernières années.
Des disparités selon les marchés immobiliers
Mais derrière cette dynamique collective, les disparités restent fortes. L’activité bondit en Pays de la Loire (+19,4%), Nouvelle-Aquitaine (+19,2%) et Centre-Val de Loire (+17,3%). Suivent de près avec des hausses de volumes importantes, les régions Bourgogne-Franche-Comté (+15,4%), Hauts-de-France (+13,2%), PACA (+12,7%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+9,7%). Dans les régions les moins dynamiques, on note le Grand-Est (+2,5%), la Normandie (+3%), la Bretagne (+5,5%) et l’Occitanie (+5,9%).
Les délais de vente, s’ils restent supérieurs à trois mois dans la plupart des cas, s’améliorent ponctuellement dans certaines zones rurales et périurbaines. Ils vont de 111 jours (+2 jours) en Occitanie à 83 jours (-5 jours) en Bourgogne-Franche-Comté.
Au global, les régions confirment leur rôle d’amortisseur naturel du marché immobilier, avec une activité soutenue, des prix plus accessibles, et des ajustements progressifs qui accompagnent le retour de la demande.
2025, une année qui devrait enfin stabiliser le marché immobilier
Ce premier semestre 2025 confirme un retour progressif des acheteurs sur le marché ancien, encouragés par des conditions de financement plus favorables et des prix stabilisés. Le second semestre devrait confirmer cette tendance, sous réserve d’une stabilité durable des taux, d’une confiance des ménages qui reste à consolider, d’un maintien des prix à un niveau redevenu acceptable.
Dans un environnement encore incertain, le marché immobilier semble entrer dans une nouvelle phase de maturité, où les projets se concrétisent de façon plus raisonnée, plus mesurée — mais toujours avec l’ambition, pour beaucoup de Français, de devenir propriétaires.
Cela devrait permettre au marché d’enregistrer environ 850.000 transactions d’ici la fin de l’année, en espérant que les orages de scène internationale ne viennent pas gronder à l’automne.
L’immobilier reste un excellent placement dans le temps, de nature à sécuriser les acquéreurs et rassurer les vendeurs. Si les prix de l’immobilier ont subi une nette correction ces trois dernières années, la tendance de fond reste haussière sur la dernière décennie.
À l’échelle nationale sur 10 ans, le prix des maisons a grimpé de 23,3% et de 15 % pour les appartements. En Île-de-France, les maisons ont vu leur valeur augmenter de 16,7 %, tandis que les appartements ont progressé de 24,8 % et à Paris, le prix des appartements est en nette hausse de 16,7 %.
Seule incertitude, l’impossibilité de prévoir les éventuelles conséquences économiques des tensions internationales. La guerre en Ukraine avait déclenché un choc inflationniste brutal, provoquant une perte de pouvoir d’achat amplifiée par la hausse des taux. Aujourd’hui, les tensions géopolitiques entre le Proche et le Moyen-Orient font ressurgir ce risque, avec des conséquences potentielles sur le marché immobilier français.