Immobilier stations balnéaires : Des prix élevés mais qui se stabilisent
Sur ce marché d’immobilier de bord de mer, les prix n’augmentent plus que de +0,2% sur un an contre +0,4%, en moyenne, au niveau national. Comptez 4 888€/m² en moyenne, appartements et maisons confondus. L’analyse de Seloger.

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Avec l’arrivée de l’été et de ses températures records, le rêve d’un pied-à-terre en bord de mer continue de séduire. Pourtant, les prix de l’immobilier dans les stations balnéaires amorcent cette année une évolution inférieure à celle du marché national, situation inédite après 5 ans d’une meilleure évolution par rapport à celui-ci.
En effet, le marché des stations balnéaires se stabilise : les prix, tous biens confondus, n’augmentent plus que de +0,2% sur un an, contre +0,4%, en moyenne, au niveau national. Ce changement de rythme ouvre de nouvelles opportunités pour les acheteurs. SeLoger dévoile les prix et leurs évolutions dans toutes les stations balnéaires de France, où les disparités locales se révèlent parfois très marquées.
Stabilisation des prix dans un marché toujours haut
Avec un recul de -1,6% des prix, tous biens confondus, sur les deux dernières années, le marché des stations balnéaires ne fait plus figure cette année de moteur qui tire vers le haut les prix de l’immobilier français. Cependant, ce ralentissement ne traduit pas une crise, mais plutôt un ajustement naturel après plusieurs années de fortes hausses.
“La conjoncture actuelle avec ses incertitudes macroéconomiques et sur l’ évolution des taux a non seulement créé beaucoup d’attentisme sur le marché traditionnel, mais a aussi freiné les ardeurs des acheteurs de résidences secondaires”, explique Imane Selmane, Economiste chez SeLoger.
C’est un marché qui reste toutefois plus cher, avec un prix moyen, appartements et maisons confondus, de 4 888€/m², nettement au-dessus de la moyenne nationale (3 108€/m²). Si tous les littoraux affichent des prix moyens supérieurs à la moyenne nationale, ce sont notamment sur les littoraux de la Provence-Alpes Côte d’Azur et de l’Atlantique que les prix sont particulièrement élevés avec respectivement 5980€/m² et 5380€²/m² (appartements et maisons confondus).
Des évolutions contrastées selon les marchés
Derrière cette tendance moyenne à la stabilisation se cachent différentes réalités.

Stabilisation pour PACA, l’Atlantique, la Bretagne et la Manche
Quatre littoraux portent la tendance à la stabilisation globale du marché des stations balnéaires. Longtemps insensibles au contexte économique et bancaire, les littoraux de la région PACA et de l’Atlantique, même s’ils restent les plus chers, marquent une pause dans leur évolution des prix, tous biens confondus avec respectivement, seulement +0,6% et +0,1% sur un an.
De la même façon mais avec des prix plus raisonnables (4 078€/m² et 4 017€/m²), la Bretagne et la Manche, prisées pour leur températures plus douces, enregistrent une évolution de +0,6% et +1,3% sur un an, appartements et maisons confondus.
La Corse tire son épingle du jeu avec un prix moyen de 4 244€/m²
Marché spécifique, insulaire et peu étendu, la Corse tire son épingle du jeu dans ce contexte de stabilisation avec une hausse spectaculaire de ses prix de +8,6% sur un an, tous biens confondus.
Avec un prix moyen de 4 244 €/m², le marché corse peut faire figure de marché de report, bien plus abordable que la région PACA et ses 5 980€/m² et avec un cadre naturel préservé ainsi que des températures clémentes tout au long de l’année.
Le Languedoc-Roussillon affiche un recul marqué de -4,4% sur un an
Littoral pourtant le plus abordable, avec un prix moyen de 3 799€/m², le Languedoc-Roussillon affiche cette année un recul marqué de -4,4 % sur un an.
Avec là encore de fortes disparités, au sein de ce même littoral avec des évolutions différentes pour ses stations balnéaires les plus chères et les plus connues. Palavas-les-Flots affiche par exemple une hausse de +1,6 % pour un prix moyen de 5 634€/m², quand Collioure et La Grande-Motte connaissent une baisse notable de -6,2 % et de -7,2 % sur un an avec un prix moyen respectif de 4 934 €/m² et 4 866 €/m², tous biens confondus.
Les stations balnéaires les plus chères et les plus accessibles de France
Dans ce marché côtier d’exception, certaines stations balnéaires restent accessibles. C’est en Bretagne que l’on retrouve la station la moins chère avec la ville de La Manche n’est pas en reste avec la ville celle de Woignarue avec Geffosses (appartements et maisons confondus).
Ces communes restent cependant littoral français. C’est en Ploéven (1 786 €/m²). qui propose un prix moyen de 2 029 €/m²et 2 048€/m² plus chères que la moyenne de leur propre département l’effet “bord de mer” continue de jouer un rôle majeur, preuve que même dans les zones les moins tendues du littoral français.

A contrario, sur la Côte d’Azur et autour du bassin d’Arcachon, les communes de Saint-Jean-Cap-Ferrat, qui est aussi la ville la plus chère de France, (17 754 €/m²) Ramatuelle (15 805 €/m²) et Lège-Cap-Ferret (15 652 €/m²) figurent parmi les stations les plus chères de France.
