Une nouvelle baisse de taux de la BCE reste « possible », selon la Banque de France

François Villeroy de Galhau juge qu’une nouvelle baisse de taux de la BCE est « possible » face aux risques d’inflation à la baisse en Europe.

Portrait du gouverneur de la banque de France Francois Villeroy de Galhau

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© AFP- Fabrice Coffrini

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Le gouverneur de la Banque de France a expliqué vendredi qu’au vu des risques actuels de nature à faire fluctuer l’inflation européenne, une nouvelle baisse de taux de la BCE au cours des prochaines réunions était « tout à fait possible ».

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« Rien n’est prédéterminé » mais l’inflation inquiète

« Rien n’est prédéterminé à l’avance, mais il est tout à fait possible qu’il y ait une autre baisse de taux dans les réunions qui viennent« , a déclaré François Villeroy de Galhau sur BFM Business, estimant que, concernant l’inflation, « les risques sont plutôt à la baisse dans le futur proche« .

Le gouverneur a tenu ces propos au lendemain du maintien de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne. L’inflation « se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2% » et les perspectives d’inflation sont « globalement inchangées« , avait observé la banque centrale.

M. Villeroy de Galhau a souligné qu’il avait été « beaucoup discuté« , au cours de cette réunion, des risques dans les deux sens pesant sur l’inflation. « Nous avons été plusieurs, dont moi, à souligner les risques plutôt à la baisse sur l’inflation dans le futur proche« , a-t-il ajouté, et de nature à la faire passer sous 2%.

Il a ainsi cité « l’appréciation de l’euro contre le dollar: chaque fois que l’euro s’apprécie de 3 centimes contre le dollar, et c’est à peu près ce qu’on a vu depuis le mois de juin, ça fait au moins 0,1% d’inflation en moins« .

Il a aussi évoqué « la montée des importations chinoises à relativement bas prix« , qui ont « augmenté de 12% » sur un an pendant « les trois derniers mois de 2025« .

Les risques de hausse de l’inflation plus faibles que les risques de hausse

Parallèlement, « nous avons regardé s’il y avait des risques d’inflation à la hausse« , a poursuivi le gouverneur, jugeant « clair » que « l’accord (…) conclu avec les États-Unis fin juillet (imposant des droits de douane de 15% aux produits européens entrant aux Etats-Unis, NDLR) n’entraînera pas, lui, d’inflation supplémentaire en Europe« .

« Donc les risques à la hausse sur l’inflation me paraissent plus faibles que les risques à la baisse ».

Il a estimé qu’en matière de taux, la BCE devait, « plus que jamais, montrer (…) un pragmatisme agile« , c’est-à-dire « décider en fonction des données et des prévisions » mais être « prêt(e) à bouger s’il le faut« .

Il a relevé que « l’interprétation des marchés » après le statu quo de jeudi avait « peut-être montré une certaine exagération dans l’interprétation restrictive« : l’euro a grimpé, les marchés semblant avoir compris que les taux de la BCE seraient sur pause pendant une durée prolongée.

Par MySweetImmo avec AFP