Immobilier Paris 5ème : « Le DPE encourage les acquéreurs à valoriser leurs biens »
Si la demande est forte dans le 5ème arrondissement de Paris, les acquéreurs privilégient les biens mieux notés. Décryptage avec Sébastien Court, Directeur commercial Engel & Völkers.

© Engel & Völkers
Hotel particulier historique de 234 m² face à la Seine et à l’Ile Saint Louis à vendre à 6 200 000€
Au 1er semestre 2024, le marché immobilier montre des signes de stabilité malgré une baisse des prix, mais les biens mal situés ou nécessitant des travaux peinent à trouver preneur. La performance énergétique des biens devient un critère crucial, influençant significativement les décisions d’achat. Le point avec Sébastien Court, directeur commercial Engel & Völkers.
Baisse des prix de l’immobilier
Au 1er semestre 2024, et plus particulièrement depuis la récente baisse des taux directeurs, les volumes de transactions se maintiennent et les prix de vente observés sont en ligne avec les tendances du marché, affichant une baisse d’environ 2 % sur le trimestre.
Cependant, les biens mal positionnés en termes de prix, présentant des défauts ou situés près de grands axes ou de rails de métro, mettent plus de temps à se vendre, entre 3 et 6 mois. Les biens nécessitant des travaux sont également moins prisés en raison des coûts et de la durée supposée des rénovations.
Clientèle étrangère dans le 6ème, familiale dans le 5ème
Dans le 6ème arrondissement, nous observons une forte demande de la part d’acquéreurs étrangers, notamment américains, grecs, canadiens et mexicains, en quête d’un pied-à-terre de 60 à 70 m² ou, à l’inverse, d’appartements familiaux spacieux. Les acheteurs d’origine nordaméricaine sont particulièrement nombreux.
Dans le 5ème arrondissement, les acquéreurs sont essentiellement français et recherchent principalement des appartements familiaux de 100 à 120 m².
Les acquéreurs se détournent des biens moins notés
Une nouvelle variable impacte désormais la valorisation de certains biens : le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Les acquéreurs, probablement plus sensibles à l’impact de la législation, se détournent plus facilement des biens les moins bien classés. Pour les notes G ou F, on enregistre 30 ou 40% d’appels en moins !
L’application de la loi Climat et Résilience en janvier 2025 représente une opportunité pour ceux qui ne craignent pas les travaux de rénovation énergétique. Le parc de biens classés F ou G mis sur le marché devrait augmenter.
De plus, les copropriétés s’interrogent de plus en plus sur l’opportunité de voter des travaux de rénovation, comme l’isolation des toitures ou le remplacement des chaudières, afin d’améliorer collectivement les performances énergétiques des biens. Le marché des biens exceptionnels reste quant à lui toujours dynamique.