Immobilier Paris 16ème nord : Un marché attentiste avec des prix en baisse et des biens avec défauts très malmenés

Julien Dana, directeur de l’agence Vaneau Trocadéro, fait le point sur la situation du marché de l’immobilier de luxe dans le nord du 16ème arrondissement de Paris.

Un marché qui devrait redémarrer en septembre

Alors que le début d’année a été marqué par une dynamique positive, avec une sortie de crise annoncée, malgré des mois de mars et avril calmes et pluvieux, nous nous retrouvons aujourd’hui sur un marché très tendu. En effet, les événements politiques influent beaucoup sur le moral de notre clientèle. Depuis les élections européennes, il existe une incertitude autour de l’avenir du pays et des potentielles nouvelles réglementations qui pourraient impacter la situation financière des habitants du 16ème arrondissement.

Nous sommes donc aujourd’hui dans l’expectative, avec de nombreux projets reportés à septembre, lorsque le paysage politique sera plus clairement redessiné. Cependant, il est important de souligner un aspect positif, les banques prêtent davantage aux porteurs de projets et les taux continuent de baisser petit à petit. C’est un véritable motif d’espoir qui nous permet de croire à un redémarrage du marché une fois la situation rétablie.

Des offres très agressives sur les biens avec défauts

La tendance baissière des prix continue progressivement. Les biens avec des défauts ne cessent de perdre de la valeur. Nous continuons de recevoir des offres très agressives sur ce type de bien, allant jusqu’à -25% du prix affiché. Ces offres ne sont bien entendu pas acceptées, mais elles permettent de faire comprendre aux propriétaires que le marché évolue, et ainsi de trouver un compromis plus raisonnable.

Le prix moyen dans le 16ème nord s’établit aux alentours de 13 500 €/m² et varie logiquement en fonction de la qualité des biens. Le haut de gamme peut atteindre aisément les 16 000 €/m².

Des acquéreurs prudents, très regardants sur l’évolution des prix

Les acquéreurs sont beaucoup plus prudents, très regardants sur l’évolution des prix. Ils ne prendront pas de risque sur des achats qui pourraient être trop élevés par rapport aux prix du marché. Les coûts de la rénovation ont beaucoup augmenté, donc le coût de revient d’un appartement lui aussi, ce qui rentre en ligne de compte dans les marges de négociation.

De plus, les acheteurs sont prêts à faire des concessions sur leurs critères s’ils peuvent acquérir des biens à prix cassé. Plus globalement, de nombreux projets sont reportés au mois de septembre, une fois la situation politique française éclaircie. En attendant, nous avons reçu de nombreuses demandes d’estimations afin d’anticiper ces prises de décisions.