Immobilier : « Acheter un château, c’est écrire l’histoire de sa famille », Olivier Brunet (Barnes)

Le marché des châteaux a doublé en 5 ans. Au micro d’Ariane Artinian, Olivier Brunet (Barnes) révèle pourquoi ces demeures séduisent familles, passionnés et Américains en quête d’art de vivre.

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Olivier Brunet est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, le directeur associé de Barnes Propriétés & Châteaux décrypte le renouveau spectaculaire du marché des demeures historiques.

Vous rêvez d’un château mais pensez que c’est hors de portée ? « On trouve des châteaux à partir de 400 000 euros, soit le prix d’un petit appartement parisien », rappelle Olivier Brunet.

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Le retour des châteaux

Longtemps perçus comme des vestiges figés, les châteaux français connaissent une seconde jeunesse. Leur marché a doublé en cinq ans : environ 400 transactions annuelles contre 200 en 2019. Aujourd’hui, près de 1 500 propriétés historiques sont en vente, de 400 000 € pour un bien à restaurer à plus de 10 M€ pour une demeure rénovée.

Pourquoi un tel engouement ? « Le marché français est unique au monde. Nulle part ailleurs on ne trouve une telle diversité architecturale dans un rayon de quelques heures de route », souligne Olivier Brunet.

Une nouvelle génération de propriétaires

Les profils d’acquéreurs évoluent. Les passionnés d’histoire veulent posséder un pan de patrimoine. Les pragmatiques, eux, transforment ces demeures en outil économique, avec des mariages, des séminaires ou des chambres d’hôtes. Quant aux familles, elles recherchent un refuge transgénérationnel, un lieu où ancrer des souvenirs.

La clientèle étrangère joue un rôle clé. « 50 % de nos acquéreurs sont des étrangers. Les Américains sont revenus en force, fascinés par l’art de vivre à la française », observe le directeur associé de Barnes.

Entre authenticité et modernité

Contrairement aux clichés, ces demeures ne sont pas figées dans le passé. Télétravail, fibre, 5G, mais aussi énergies renouvelables et matériaux biosourcés permettent de concilier authenticité et confort moderne.

Reste la question du coût des travaux, parfois colossaux. « Il n’est pas rare de visiter des châteaux où rien n’a été rénové depuis trois générations », avertit Olivier Brunet. Et un défi réglementaire : le diagnostic de performance énergétique, souvent inadapté aux vieilles pierres.

Mais l’essentiel est ailleurs. « Le château, ce n’est pas un bien qu’on achète pour être près des commerces ou du bureau. C’est un lieu où l’on écrit ses souvenirs ». Plus qu’une propriété, c’est une valeur refuge, un engagement, une part d’éternité.

Par MySweetImmo