Hausse des DPE : Le signe que le marché repart en Corse, Grand Est, Bretagne et Ile-de-France ?

Le DPE, un outil clé pour mesurer l’activité ? Selon une étude DIAGADOM, le marché immobilier montre au 1er trimestre une reprise régionale inégale : 4 régions (Corse, Grand Est, Bretagne et Ile-de-France) le tirent vers le haut tandis que la majorité reste en repli.

Nette hausse du volume des DPE réalises en Corse

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+ 26 % de DPE réalisés en Corse au cours du 1er trimestre

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DIAGADOM dévoile les résultats d’une étude exclusive menée sur le 1er trimestre 2025 avec les chiffres du nombre total de DPE publiés sur le site de l’ADEME. L’analyse met en lumière une progression significative du nombre de Diagnostics de Performance Énergétique réalisés dans 4 régions françaises : la Corse, le Grand Est, l’Île-de-France et la Bretagne mais une baisse significative dans les autres régions.

Alors, l’augmentation du nombre de DPE réalisés avant la vente des biens immobilier au 1er trimestre 2025/versus le 1er trimestre 2024 est-elle un signe que le marché repart en Corse, Grand Est, Bretagne et Ile-de-France ? Et le nombre en baisse dans toutes les autres régions signifie-t-il que l’immobilier est encore au ralenti, voire en dépréciation dans l’ensemble des autres régions françaises ?

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Des hausses concentrées et significatives

Dans un contexte national encore attentiste, quatre régions françaises se distinguent par une nette hausse du volume des DPE réalisés.

  • Corse : + 26 % de DPE réalisés
  • Grand Est : +18 %
  • Île-de-France : +12 %
  • Bretagne : +9 %

Ces résultats font écho à plusieurs études faisant état d’un rebond modéré mais réel des transactions immobilières dans certaines zones tendues ou touristiques, notamment en Île-de-France, sur le littoral breton et en Corse.

« Ces régions traduisent ce que nous appelons des “zones d’impulsion” : là où l’activité immobilière redémarre, le DPE redevient un réflexe immédiat. Le diagnostic énergétique est aujourd’hui un marqueur précoce d’activité sur le terrain », explique Seydi Eren, Président de DIAGADOM.

Un recul marqué dans le reste du pays

En parallèle, les autres régions métropolitaines connaissent une baisse moyenne de 14 % en moyenne du nombre de DPE réalisés sur la même période, par rapport au 1er trimestre 2024. Ce recul s’explique notamment par :

  • Le ralentissement du marché immobilier ancien dans plusieurs zones
  • Des reports de projets de vente ou de location face au contexte économique
  • Une perception encore floue des échéances réglementaires par les propriétaires

Dans toutes les autres régions, le nombre de DPE réalisés au 1er trimestre 2025 est en baisse par rapport à 2024 :

  • De manière légère en PACA (-1%) et Bourgogne-Franche-Comté (-2 %)
  • De manière forte en Occitanie (-6%), Pays de la Loire (-11%), Nouvelle Aquitaine (-12%), Auvergne-Rhône-Alpes (-15%), Hauts-de-France (-15%)
  • De manière très forte en Normandie (-22%) et dans le Centre-Val-de-Loire de -23 %

Cette étude révèle donc que la reprise du secteur de l’immobilier est très inégale. Réelle dans 4 régions françaises, elle montre de fortes disparités locales et n’est pas en place dans les 9 autres régions métropolitaines.

« Étant donné les dernières analyses des principaux réseaux d’agences confirmant une légère détente sur les taux de crédit et un volume de transactions en hausse dans certaines métropoles régionales, il sera intéressant de regarder si au second trimestre 2025, l’accélération potentielle se confirme même pour ces 9 autres régions », précise Seydi Eren.

Le DPE comme baromètre avancé du marché

Le DPE s’impose plus que jamais comme un indicateur d’activité immobilière mais aussi un outil stratégique pour anticiper les mutations réglementaires liées à la rénovation énergétique, en particulier avec l’échéance de 2028 pour les logements classés E ou plus.

« Pour les professionnels, le DPE n’est plus un simple document technique. C’est un déclencheur de travaux, un argument de vente, un levier de négociation, voire un facteur de dépréciation s’il est mal anticipé. Notre rôle est d’aider le marché à intégrer cet outil dans une logique proactive », poursuit Seydi Eren.

Une hausse des étiquettes G dans 5 régions au 1er trimestre

Contrairement à la tendance nationale en baisse, cinq régions enregistrent une croissance nette. C’est le cas des 5 régions ci-dessous :

  • Grand Est : +92 % d’étiquettes G attribuées
  • Bretagne : + 8 %
  • BourgogneFranche-Comté : +3 %
  • Pays de la Loire : + 2 %
  • Île-de-France : +2 %

Les territoires moteurs de la reprise

Basée sur l’analyse du volume d’étiquettes G attribué, l’étude menée par DIAGADOM révèle une corrélation directe entre le rebond du marché et la hausse des interventions techniques préalables aux ventes ou locations. 

« Dans ces cinq régions, nous constatons une hausse significative des demandes de diagnostics, souvent liée à une reprise des transactions. Ce sont des signaux avancés, observables avant même la publication des statistiques notariales », ajoute Seydi Eren.

L’augmentation du nombre de DPE, d’étiquettes G attribuées et la reprise du marché s’expliquent différemment selon les régions :

  • En Grand Est, par une redynamisation des ventes dans le parc ancien, portée par des prix attractifs et un intérêt croissant pour la rénovation énergétique
  • En Île-de-France avec une reprise modérée mais réelle dans plusieurs départements de grande couronne, notamment dans le Val-d’Oise, l’Essonne et la Seine-et-Marne
  • En Bretagne, par une demande soutenue dans les zones littorales et périurbaines, en particulier autour de Rennes et Vannes
  • Dans les Pays de la Loire, par un regain d’intérêt pour les marchés secondaires (Angers, La Roche-sur-Yon, Cholet), où les prix restent accessibles et les taux de vacance faibles

« Cette reprise localisée représente une opportunité à capter pour les acteurs B2B du secteur de l’immobilier en valorisant les biens à rénover avant une revente, en adaptant l’offre aux évolutions locales de la demande ou en suivant le parc classé F et G dans les zones à forte tension locative. C’est aussi une opportunité pour les particuliers mais en sachant dénicher les biens classés G et réaliser les travaux de rénovation nécessaires », commente Seydi Eren.

Et il conclut : « Ces zones dynamiques doivent aujourd’hui concentrer les efforts de rénovation, de financement et de commercialisation. Elles offrent un terrain favorable pour des opérations à fort potentiel, notamment dans l’ancien avec travaux ».

Par MySweetImmo
DIAGADOM a réalisé cette étude du 1er au 15 juillet 2025 en comparant, à partir du nombre des DPE publiés par l’ensemble des diagnostiqueurs en France sur le site de l’ADEME (Agence de la transition Énergétique), le nombre de DPE réalisés en France métropolitaine au 1er trimestre 2025 par rapport à celui de 2024.