Immobilier : Du mieux sur le marché locatif, mais mieux mais la tension reste forte

Selon l’Observatoire Guy Hoquet Location, l’offre locative progresse de 1,1 % en un an, un léger mieux qui ne compense pas une demande encore très forte.

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Après plusieurs années de tension extrême, le marché locatif français montre enfin quelques signes d’apaisement. Selon l’Observatoire Guy Hoquet Location, le nombre d’annonces de biens à louer progresse de +1,1 % sur un an, confirmant un léger redressement de l’offre. Un signal positif… mais encore trop faible pour répondre à une demande qui reste particulièrement forte.

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Une reprise fragile fragile dans un marché toujours sous tension

Portée par les étudiants, les jeunes actifs et les mobilités professionnelles, la demande ne faiblit pas et la légère hausse de l’offre reste insuffisante. Conséquence : les loyers poursuivent leur hausse, à +2.5% en un an, pour atteindre 806 € en moyenne sur l’ensemble du territoire.

L’écart se creuse toujours entre des ménages contraints de rester locataires, faute d’accès au crédit, et des bailleurs toujours prudents face à la complexité réglementaire et au coût des rénovations.

« Le marché locatif entre dans une phase déterminante : l’offre peine à suivre la demande et les exigences réglementaires redessinent progressivement ses contours. Il est urgent de soutenir les bailleurs dans leurs efforts et de fluidifier les parcours locatifs pour enrayer la crise de l’accès au logement », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Des contrastes régionaux qui s’accentuent

Le léger mieux observé au niveau national masque des réalités très différentes selon les territoires. En Bretagne et dans les Pays de la Loire, l’offre progresse nettement — +8,6 % et +7 % — tandis que les loyers restent contenus, avec des niveaux encore attractifs à 12,4 €/m² et 12,8 €/m².

À l’inverse, la Nouvelle-Aquitaine et l’Île-de-France connaissent une reprise plus modérée de l’offre (+2,4 % et +2 %). Les loyers y évoluent dans des proportions limitées (+1,8 % et +1,6 %), mais les prix restent particulièrement élevés en région parisienne, où la moyenne atteint désormais 26 €/m².

La situation se tend davantage encore en PACA et en Auvergne–Rhône-Alpes, où la pression locative demeure forte et où les loyers progressent de plus de +4 %, confirmant un marché toujours sous tension.

Offre locative et loyer/m² moyen dans les principales villes

Dans les grandes métropoles comme Paris, Marseille, Toulouse ou Nice, l’offre locative diminue (de -2.1% à -7.9%) tandis que les loyers/m² progressent toujours, de +2.2% à +6.4%.

Dans les villes moyennes à forte attractivité comme Dunkerque, Roubaix ou Béziers, les loyers augmentent, de +6.6% à +8%, malgré une hausse du nombre de biens proposés.

Dans les zones touristiques, les loyers poursuivent leur hausse (par exemple à Antibes à +5.5% ou encore Cannes à +4.2%) alors que l’offre se contracte (-2% et -3.2%). À Biarritz, la baisse atteint -30.2% en un an, sous l’effet du retrait de logements énergivores ou de leur conversion en locations saisonnières.

Par MySweetImmo