Immobilier Paris : La reprise est là… mais seuls 9 arrondissements attirent pour l’instant les acheteurs
En 2025, selon l’Observatoire PAP, le marché immobilier parisien montre enfin des signes de reprise : le volume d’acheteurs progresse de + 3,2 %. Une tendance timide comparée à la dynamique nationale de + 11,3 %. Et malheureusement, tous les arrondissements n’attirent pas encore les acheteurs.
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Après deux ans de ralentissement, le marché parisien montre enfin des signes de reprise. Selon l’Observatoire PAP, le nombre d’acheteurs progresse de 3,2 % sur un an, une hause timide face à la dynamique nationale de + 11,3 %.
Malgré une baisse des prix d’environ 10 % depuis 2022, la reprise reste fragile et se concentre sur le centre historique et les quartiers résidentiels du sud de la capitale.
L’essentiel
- Les arrondissements du centre (2e, 3e et 4e) enregistrent jusqu’à + 12,8 % d’acheteurs en un an.
- 9 arrondissements sur 20 gagnent des acheteurs en 2025.
- + 3,2 % d’acheteurs à Paris en 2025 (vs 2024), mais, c’est 4 fois moins d’acheteurs qu’au niveau national.
- Plus forte chute : le 17e avec – 23,6 % d’acheteurs en 2025.
Pourquoi Paris décroche face au reste de la France ?
Le marché immobilier parisien repart moins vite par rapport au reste de la France principalement en raison de niveaux de prix encore très élevés, malgré une baisse d’environ 10 % depuis 2022. La hausse des taux a fragilisé les primo-accédants, et même s’ils ont baissé, la baisse des prix ne compense pas la hausse du coût de l’emprunt.
Résultat : le pouvoir d’achat immobilier reste insuffisant et la reprise est particulièrement lente dans la capitale.
9 arrondissements sur 20 gagnent des acheteurs en 2025

Les arrondissements qui attirent le plus les acheteurs
- Centre de Paris (2e, 3e, 4e) : forte hausse de la demande. Malgré des prix très élevés, ces arrondissements restent des valeurs refuges grâce à leur charme, leur emplacement et la rareté de l’offre.
- 13e et 15e : retour des primo-accédants attirés par des prix plus accessibles (sous 9 000 €/m²), une bonne qualité de vie et une offre familiale.
Les quartiers où la demande stagne
- 8e, 11e, 14e, 16e : marché attentiste, variations entre 0 et –3 %. Les acheteurs espèrent une nouvelle baisse, les prix restant élevés sans avantage particulier.
Les arrondissements où la demande recule ?
- 6e et 7e : recul notable des acheteurs en raison de prix très élevés (plus de 12 000 €/m²), limitant l’accès au marché aux acquéreurs aisés.
- 19e : baisse de la demande malgré des prix bas, en raison de la concurrence des villes proches de la petite couronne, mieux valorisées et plus attractives.
Évolution des prix : les quartiers gagnants et les perdants de 2025

Un pouvoir d’achat en chute libre
A Paris, le prix médian parisien s’établit à 9 611 €/m². Acheter un appartement de 100 m² revient à 1 million d’euros, soit une mensualité d’environ 5 870 €.
Pour acquérir un appartement de 100 m² au prix médian parisien, il faut compter 961 100 €, auxquels s’ajoutent 8 % de frais de notaire, soit 76 888 €. Le coût total du projet atteint donc 1 037 988 €. Financé sur 20 ans à 3,20 %, avec 0,35 % d’assurance emprunteur, cela représente une mensualité de près de 5 870 €.
Il faut donc plus de 17 750 € nets par mois pour acheter à Paris : un niveau réservé à une minorité.
Les écarts de prix entre arrondissements : une fracture record
En 2025, l’écart de prix au mètre carré entre les arrondissements parisiens atteint un niveau impressionnant : plus de 5 600 € de différence entre le 6ᵉ arrondissement et le 19e. Dans le 6e, il faut compter en moyenne 13 040 €/m², contre 7 400 €/m² dans le 19e. À surface égale, cela représente plus de 560 000 € de différence sur un logement de 100 m².
