Retraite : Inquiets, les Français plébiscitent l’immobilier
Alors que la réforme des retraites patine et que les Français s’inquiètent pour leurs vieux jours, 62% d’entre eux considèrent l’immobilier comme une solution pertinente pour compléter leurs revenus à la retraite.
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Entre allongement de l’espérance de vie, incertitudes sur le financement du système de retraite et pouvoir d’achat fragilisé, les Français s’interrogent plus que jamais sur leur avenir financier. Alors que les réformes successives ont bouleversé les perspectives de départ et le montant des pensions, la préparation de la retraite s’impose comme un enjeu central pour les épargnants.
Dans ce contexte, Iroko, société de gestion proposant des solutions d’épargne immobilière, dévoile les résultats d’un sondage réalisé par Kantar, afin de comprendre comment les Français anticipent leur retraite et quelles solutions d’épargne ils privilégient pour sécuriser leurs vieux jours.
L’essentiel
- 74% des Français se disent inquiets quant au maintien de leur niveau de vie à la retraite, une inquiétude qui s’accentue avec l’âge
- Face aux réformes récentes, 2 Français sur 3 ont modifié leur stratégie d’épargne pour la retraite
- 63% des Français épargnent déjà pour leur retraite
- 45% expriment leur crainte d’être trop dépendants du système public de retraite
- 3 Français sur 10 visent à se constituer un revenu complémentaire régulier, objectif principal d’une épargne retraite
- 62% des Français considèrent l’immobilier comme une solution pertinente pour compléter leurs revenus à la retraite.
Une inquiétude généralisée qui touche toutes les générations
L’inquiétude face à la retraite n’épargne aucune catégorie de Français. Près de trois quarts des répondants (74%) se disent préoccupés par leur capacité à maintenir leur niveau de vie une fois à la retraite. Cette appréhension progresse avec l’âge : si 69% des 30-39 ans expriment cette crainte, la proportion grimpe à 73% chez les 40-49 ans et atteint 77% pour les 50-64 ans, qui approchent de la fin de carrière et prennent davantage conscience des réalités financières de la retraite.
Les sources d’inquiétude sont multiples. La baisse de revenus arrive en tête des préoccupations : 65% des Français craignent une diminution de leur pouvoir d’achat à la retraite. Plus de la moitié des répondants (53%) redoutent également de ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue ou à une perte d’autonomie future.
Enfin, 45% expriment leur crainte d’être trop dépendants du système public de retraite, un chiffre qui reflète une confiance érodée dans le système par répartition. À noter que les contraintes liées au logement inquiètent moins : seuls 10% craignent de devoir continuer à payer un crédit immobilier à la retraite et 12% de devoir payer un loyer.
Les réformes récentes ont bousculé les stratégies d’épargne
Les réformes successives des retraites et de la fiscalité ont eu un impact concret sur les comportements d’épargne des Français. Deux tiers des répondants (67%) déclarent avoir modifié leur stratégie d’épargne ou leurs intentions d’investissement pour la retraite suite à ces changements, dont 20% de manière significative. Ces ajustements témoignent d’une prise de conscience accrue de la nécessité d’anticiper et de ne plus compter uniquement sur le système public pour assurer son niveau de vie futur.
Cette mobilisation se traduit dans les chiffres : 63% des Français épargnent déjà spécifiquement en vue de financer leur retraite, principalement de manière ponctuelle (42%), tandis que 21% le font très régulièrement. Les moins de 50 ans sont particulièrement concernés : 88% épargnent déjà ou prévoient de le faire, démontrant une conscience précoce de l’enjeu. À l’inverse, les 50-64 ans sont 20% à ne pas prévoir d’épargner, s’en remettant davantage au système de retraite existant.
Des objectifs d’épargne tournés vers la sécurité et les revenus complémentaires
Les objectifs poursuivis par les épargnants reflètent leurs inquiétudes. L’assurance d’un revenu complémentaire régulier arrive en tête des priorités (29%), suivie par la capacité à faire face à des dépenses imprévues (25%). La préservation du capital et la volonté d’être moins dépendant du système public de retraite (14% chacun) complètent le podium. Pour les jeunes générations, cette indépendance vis-à-vis du système public constitue même la deuxième priorité (21%), signe d’une défiance particulière envers la pérennité du système par répartition.
Les motivations patrimoniales comme faire croître son patrimoine ou transmettre à ses héritiers ainsi que l’investissement responsable restent secondaires dans les préoccupations liées à la retraite. Ces chiffres confirment que la préparation de la retraite est avant tout perçue comme un enjeu de sécurité financière et de maintien du pouvoir d’achat plutôt que comme une stratégie patrimoniale à long terme.
L’immobilier et les placements sécurisés en tête des solutions envisagées
Face à l’enjeu de la retraite, les Français privilégient massivement la prudence. Plus de la moitié (53%) recherchent des placements à risque faible, et 41% veulent des frais limités. Le versement de revenus réguliers (34%) et la facilité de gestion (31%) constituent également des critères déterminants. En matière de solutions concrètes, une forte incertitude subsiste : 34% des répondants ne savent pas vers quelles solutions se tourner pour compléter leur pension, révélant un besoin manifeste d’information et de conseil.
Parmi ceux qui ont une opinion, les préférences se portent sur les placements traditionnels : les fonds sécurisés en euros et l’immobilier locatif en direct arrivent ex aequo en tête (35%), suivis par l’or et les actions ou ETF, eux aussi ex aequo (20%) et les obligations (18%). L’intérêt pour les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI 14%), les produits structurés (13%) et les cryptomonnaies (12%) reste limité, notamment en raison d’un manque de connaissances.
Des différences générationnelles et sociales apparaissent néanmoins. Les personnes disposant d’un revenu supérieur à 45 000 euros par an et les 30-39 ans affichent une plus grande appétence pour la pierre : l’immobilier locatif en direct est cité en premier par ces catégories (respectivement 41% et 37%).
Ces envies de placements se heurtent toutefois à des freins concrets. Le manque de budget disponible constitue l’obstacle principal (64%), suivi par le risque de perte en capital (30%) et la méconnaissance des produits financiers (28%).
L’immobilier, une valeur refuge plébiscitée mais méconnue sous sa forme collective
L’immobilier conserve son statut de placement privilégié pour la retraite : 62% des Français le considèrent comme une solution pertinente pour compléter leurs pensions, qu’il soit détenu en direct ou via des SCPI.
Pour ceux qui s’intéressent aux SCPI, les critères de choix sont clairs : l’absence de frais d’entrée (44%) et un rendement potentiel élevé (44%) arrivent en tête, suivis par un parc immobilier situé en partie en France (35%). Les dimensions durable (15%) et internationale (10%) suscitent moins d’intérêt, confirmant une préférence pour la proximité géographique et la performance financière.
“Ces résultats confirment que la retraite est devenue une source d’inquiétude majeure pour les Français, toutes générations confondues. Face à l’incertitude sur l’avenir du système public et aux réformes successives, nos concitoyens cherchent à se constituer des revenus complémentaires pour maintenir leur niveau de vie. L’immobilier demeure une valeur refuge privilégiée, mais la méconnaissance des solutions d’investissement collectif comme les SCPI freine encore leur adoption”, conclut Gautier Delabrousse-Mayoux, Président d’Iroko.
