Pourquoi est-il essentiel d’assurer son crédit immobilier ?

L’assurance emprunteur apparaît plus que jamais comme la protection essentielle pour obtenir un crédit immobilier.

Calculatrice, cles et documents poses sur un bureau pour illustrer l'assurance emprunteur d'un credit immobilier

Nouveau

© freepik

L'assurance emprunteur permet de sécuriser son prêt immobilier.

 0

Contracter un prêt immobilier, c’est engager son avenir. Mais que se passe-t-il si l’emprunteur tombe malade, perd son emploi ou décède ? Comment éviter que le remboursement du prêt ne devienne un fardeau pour ses proches ? C’est là qu’intervient l’assurance emprunteur : non imposée par la loi, mais exigée par les banques, elle reste la garantie indispensable à tout crédit immobilier.

Newsletter MySweetimmo

L’assurance emprunteur : un passage obligé

En théorie, rien n’oblige un particulier à souscrire une assurance de prêt. Mais, dans les faits, aucun établissement n’accorde de crédit immobilier sans cette protection. L’assurance garantit à la banque que le remboursement du capital se poursuivra, même en cas de décès ou d’invalidité de l’emprunteur. Pour le particulier, elle joue un rôle de bouclier. Si un accident de la vie survient, ses proches ne se retrouvent pas avec une dette lourde à assumer.

Cette exigence prend encore plus de relief en 2025, dans un marché marqué par des taux de crédit stables autour de 3 à 3,5 % sur 20 ans. Les banques restent attentives à la solidité des dossiers et chaque dépense est examinée. Dans ce contexte, l’assurance ne doit plus être considérée comme une simple formalité, mais comme un élément central du financement. C’est pourquoi il est essentiel d’assurer votre crédit immobilier, afin de sécuriser à la fois le projet immobilier et la stabilité financière du foyer.

Quelles garanties protègent réellement l’emprunteur ?

Un contrat d’assurance emprunteur s’articule autour de garanties de base. La couverture « décès et perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) » assure le remboursement du capital restant dû en cas d’événement grave. L’invalidité permanente totale (IPT) s’applique lorsqu’aucune activité professionnelle n’est possible. L’invalidité permanente partielle (IPP) et l’incapacité temporaire de travail (ITT) couvrent, de leur côté, les arrêts prolongés. La garantie perte d’emploi, optionnelle, peut prendre en charge une partie des mensualités en cas de chômage.

D’autre part, le niveau de protection doit être adapté à la nature du projet immobilier : résidence principale, secondaire ou investissement locatif.

Plus qu’une simple protection contre les aléas de la vie, l’assurance des crédits immobiliers est devenu un terrain de réformes successives. Depuis plus de dix ans, le cadre législatif s’est élargi pour renforcer les droits des emprunteurs et assouplir les conditions de souscription.

En 2010, la loi Lagarde a introduit la délégation d’assurance, suivie par la loi Hamon (2014) et l’amendement Bourquin (2017) qui ont facilité la résiliation en cours de contrat. Plus récemment, la loi Lemoine en 2022 a marqué un tournant en instaurant la résiliation à tout moment et en supprimant le questionnaire médical dans certaines situations. Ces réformes permettent déjà à de nombreux ménages d’adapter leur contrat et de réaliser plusieurs milliers d’euros d’économies sur la durée d’un prêt.

Comprendre la quotité, la franchise et la carence

L’assurance de prêt repose sur des mécanismes précis. La quotité définit la part du capital couverte pour chaque emprunteur ; elle peut être partagée ou portée à 100 % par personne afin d’assurer le remboursement intégral en cas de décès. Deux éléments influencent également la prise en charge : la carence, délai pendant lequel certaines garanties ne s’appliquent pas encore, et la franchise, qui représente la somme restant due par le souscripteur en cas de sinistre. Ces paramètres conditionnent directement l’efficacité de la couverture et restent déterminants pour l’équilibre du contrat.

L’accès à l’assurance pour les emprunteurs à risque : la convention AERAS

Créée en 2007, la convention AERAS (« s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé ») vise à faciliter l’accès au crédit pour les personnes présentant des antécédents médicaux. Elle organise une étude en trois niveaux :

  1. examen classique du dossier ;
  2. analyse approfondie en cas de refus au premier niveau ;
  3. intervention d’experts médicaux pour proposer des solutions adaptées.

Ce mécanisme prévoit par ailleurs un plafonnement des surprimes pour les revenus modestes. Selon la Fédération française de l’assurance, près de 15 000 personnes en bénéficient chaque année.

Un enjeu de stabilité pour les ménages et le marché immobilier

L’assurance emprunteur dépasse le cadre individuel : elle constitue un pilier de stabilité pour l’ensemble du marché. En garantissant la continuité des remboursements, elle sécurise les établissements prêteurs et limite les risques systémiques. En 2025, alors que les taux se maintiennent à des niveaux élevés et que les banques renforcent leurs critères d’octroi, cette couverture apparaît comme un élément de confiance indispensable.

Par MySweetBrand Content