Immobilier de bureau : « Aucun Français ne veut travailler en 100% télétravail», Raphaël Amouretti (Catella)

Au micro d’Ariane Artinian, Raphaël Amouretti (Catella France) révèle que les Français rejettent le 100 % télétravail et redéfinissent le bureau comme un lieu de collectif et de transmission.

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Raphaël Amouretti est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Le président de Catella France sur les résultats d’une étude menée avec YouGov auprès de plus de 1000 Français, pour mieux comprendre leurs attentes en matière de télétravail.

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« Pas un seul répondant ne veut du 100 % télétravail »

C’est une donnée qui interpelle. Cinq ans après l’explosion du télétravail liée au Covid, les salariés français ne veulent pas pour autant basculer totalement à distance. « On n’a pas eu un seul répondant qui exprime le souhait de télétravailler à temps complet. C’est une vraie surprise », confie Raphaël Amouretti. Ce rejet du tout-télétravail met en évidence un besoin de présence, d’équilibre et de lien social. Si les outils numériques ont changé les habitudes, « le bureau reste un espace essentiel de transmission des savoirs et d’apprentissage ».

Des attentes très différentes selon les profils

Les résultats de l’étude montrent que les besoins varient en fonction de l’âge, du lieu de vie ou du statut hiérarchique. Les plus jeunes, contrairement aux idées reçues, sont souvent moins friands de télétravail. « Un jeune diplômé a besoin de transmission. Ce n’est pas via Zoom qu’il va apprendre un métier », souligne Raphaël Amouretti. Les disparités sont aussi territoriales. En Île-de-France, le télétravail est souvent vu comme une manière de gagner du temps sur les trajets. En province, les attentes sont différentes. Le besoin d’adaptation est donc fort.

Un bureau qui se transforme, même en périphérie

Si le bureau reste indispensable, il doit se réinventer. Finis les plateaux impersonnels. Place aux espaces collaboratifs, à la modularité et aux services pensés pour les salariés. « Même en périphérie, on n’est plus dans le bureau impersonnel. Le niveau d’exigence a monté », explique-t-il. Catella le constate sur le terrain, notamment avec des immeubles rénovés à Rueil-Malmaison : « Rooftop partagé, salle de sport, espaces de restauration agréables… ce ne sont plus des options, ce sont des leviers d’attractivité. »

« Le bon mix ne se décrète pas, il se construit »

Ce que révèle l’étude, c’est qu’il n’existe pas une seule bonne manière d’organiser le travail hybride. Tout dépend des équipes. Pour les dirigeants, le défi est donc d’écouter et d’adapter. « Il faut une vraie cartographie des besoins. Le bon mix télétravail/bureau ne se décrète pas, il se construit », insiste Raphaël Amouretti. Car le bureau n’est plus une simple ligne comptable ou une obligation sociale. Il devient un outil stratégique pour fidéliser, recruter et motiver. À condition qu’il réponde à des usages réels, pas à des dogmes.

Vous voulez comprendre comment les attentes des salariés redéfinissent les espaces de travail ? Écoutez cet épisode de Mon Podcast Immo avec Raphaël Amouretti (Catella France), disponible sur toutes les plateformes.

Par MySweetImmo