Crédit privé : la Banque d’Angleterre tire la sonnette d’alarme

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre met en garde contre les dérives du crédit privé, après plusieurs faillites aux États-Unis. Des signaux d’alerte qui rappellent la crise de 2008.

La Banque d’Angleterre et le Royal Exchange a Londres

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La Banque d’Angleterre et le Royal Exchange à Londres.

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Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, a mis en garde mardi contre les risques croissants du marché du crédit privé, évoquant des similitudes inquiétantes avec la crise financière de 2008. Cette alerte intervient après la faillite de deux entreprises américaines liées à des emprunts risqués.

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Des faillites qui ravivent le spectre de 2008

Depuis la crise des subprimes, le crédit privé non bancaire s’est considérablement développé, comblant le vide laissé par les établissements traditionnels. Ce secteur finance aujourd’hui, souvent de manière opaque, ménages et entreprises.
La récente faillite du fabricant de pièces automobiles First Brands et celle de Tricolor, un spécialiste du crédit auto pour emprunteurs à risque, ont ravivé les inquiétudes. JPMorgan a d’ailleurs annoncé une charge de 170 millions de dollars liée à la chute de Tricolor.

Des pratiques financières qui inquiètent la BoE

« La grande question aujourd’hui est de savoir si ces cas sont isolés ou s’ils révèlent quelque chose de plus fondamental sur le secteur de la finance privée », a déclaré Andrew Bailey devant un comité de la Chambre des Lords.
Le gouverneur a indiqué que la BoE prévoyait de mener un test en 2026 pour mesurer la résistance du marché du crédit privé en cas de crise.
« On commence à voir réapparaître des pratiques complexes de découpage et de regroupement de prêts. Pour ceux qui ont vécu la crise financière, cela déclenche immédiatement des signaux d’alerte », a-t-il ajouté.
Ces mises en garde font écho aux dérives des crédits subprime de 2008, qui avaient provoqué une onde de choc mondiale après la faillite de Lehman Brothers.

Par MySweetImmo avec AFP