Crédit immobilier : Les taux résistent et accompagnent la reprise du marché
Alors que les débats parlementaires sur le PLF 2026 se poursuivent, les taux de crédit demeurent stables. Cette stabilité arrive au moment où le marché immobilier ancien reprend enfin des couleurs, de quoi permettre à davantage de ménages de se lancer dans leur projet immobilier.
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Stabilité des taux, reprise des ventes, retour des primo-accédants, ajustement des prix : tous les signaux convergent vers une fin d’année 2025 plus dynamique, avec une perspective très favorable pour l’activité de crédit. Les conditions sont donc réunies pour permettre à davantage de ménages de se lancer dans leur projet immobilier.
Seul bémol : en cas de non-adoption du budget avant la fin de l’année, les banques pourraient toutefois revoir leur positionnement.
Des taux de crédit attractifs et sables
Les conditions de crédit évoluent peu d’un mois sur l’autre en cette fin d’année. Ainsi en novembre, CAFPI a obtenu en moyenne des taux de :
- 3,07 % sur 15 ans (-5 centièmes par rapport à octobre 2025)
- 3,24 % sur 20 ans (stable)
- 3,34 % sur 25 ans (+ 1 centième).
Les meilleurs profils bénéficient eux aussi de cette accalmie, avec des décotes importantes négociées par CAFPI :
- 2,90 % sur 15 ans (+5 centièmes)
- 3,05 % sur 20 ans (+5 centièmes)
- 3,10 % sur 25 ans (stable).
Cette stabilité renforce le pouvoir de projection des ménages et soutient directement le retour des acheteurs, observé ces derniers mois dans l’ancien.

Un marché de l’immobilier ancien qui repart : un signal fort pour le crédit
Après deux ans de crise, la reprise du marché immobilier ancien se confirme. Les ventes repartent franchement et les acheteurs reviennent :
- 921 000 transactions sur douze mois, un plus haut depuis 2022
- Prix en légère hausse : +0,7 % sur un an
- Demande en hausse de 9 % en octobre selon SeLoger – Meilleurs Agents
Les agences immobilières constatent un regain de mandats, des acheteurs plus présents et des vendeurs qui ajustent leurs prix, rendant les biens plus accessibles.
Cette dynamique est particulièrement positive pour le crédit : les ménages reprennent confiance, les projets se débloquent et les primo-accédants reviennent en force.
Primo-accédants moteurs, investisseurs en retrait : un marché qui se rééquilibre
La baisse des prix enregistrée en 2024, combinée à des taux stabilisés en 2025, a permis un retour massif des primo-accédants. Ils constituent aujourd’hui le moteur principal de la reprise.
En revanche, les investisseurs restent en retrait — un phénomène qui, s’il pèse sur l’offre locative, laisse davantage de place aux acheteurs occupants. Encadrement des loyers, contraintes liées aux rénovations énergétiques, règles du HCSF… leurs freins persistent.
Un besoin de visibilité, mais un marché qui avance malgré tout
Malgré les effets d’annonces, le marché immobilier souffre d’un manque de visibilité sur la politique du logement pour les prochaines années. Les discussions sur le budget 2026 mettent d’ailleurs d’autant plus en évidence l’absence de vision des élus en matière de logement.
Les propositions du gouvernement, comme celles des oppositions, et les débats au sein de l’hémicycle n’ont fait émerger aucune ligne directrice claire, semant le doute notamment chez les investisseurs.
Même si le PTZ a été prorogé et étendu pour les primo-accédants, les mesures susceptibles d’encourager l’investissement locatif, telles que le statut du bailleur privé, disparaissant avec le rejet du budget 2026 par l’Assemblée nationale, le candidat investisseur subit toujours les règles du HCSF, limitant ses possibilités de financement.
Un pouvoir d’achat immobilier stable
Avec des taux de crédit immobilier et des prix qui évoluent peu, le pouvoir d’achat immobilier reste également à un niveau identique à celui d’il y a un mois. Ainsi entre octobre et novembre, pour une mensualité de 1 000 € sur 25 ans, la surface achetable évolue entre -0,78 m² pour Toulouse et +0,68 m² à Rennes. A noter : c’est à Strasbourg que la stabilité actuelle est la plus flagrante avec une évolution de -0,01 m² en 1 mois.
Sur 1 an, entre novembre 2024 et novembre 2025, les évolutions sont à peine plus notables avec +3,24 m² à Rennes, +2,73 m² à Lille, -0,80 m² à Lyon et -0,96 m² à Toulouse.
