Crédit immobilier : A nouveau quelques hausses de taux en décembre
En décembre, les taux sont en hausse mais de façon limitée. Une bonne nouvelle : certains prêts aidés sont prolongés. Ils devraient permettre aux primo-accédants ou à ceux qui achètent un bien avec un bon DPE de le faire dans de très bonnes conditions en 2026.
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Après un mois de novembre marqué par quelques baisses de taux, en décembre, dans la moitié des barèmes reçus par les courtiers, la tendance est plutôt à la hausse.
En effet, certaines banques ont fait le choix de remonter leurs taux, de 0,05 à 0,10 %. Seule une banque baisse ses taux, mais uniquement sur les durées inférieures à 12 ans. Les autres maintiennent leurs taux stables. C’est aussi le cas de celles qui n’ont pas renvoyé de barèmes et qui sont plusieurs en cette fin d’année à reconduire les mêmes conditions qu’en novembre.
Dans l’ensemble, les taux sont stables
« Tout comme les taux d’emprunt d’Etat à 10 ans, les taux de crédit sont relativement stables, avec uniquement quelques hausses, mais toujours des possibilités, bien que plus limitées, de baisses de taux au cas par cas selon la qualité des dossiers. Ainsi, l’année 2025 se termine avec des écarts de taux importants selon les banques, mais aussi selon les profils, dans un contexte où les banques sont en conquête de clientèle pour 2026 tout en restant attentives à la rentabilité des crédits qu’elles accordent », explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
En décembre, les taux moyens sont en légère hausse à 3,15 % sur 15 ans, 3,35 % sur 20 ans et 3,55 % sur 25 ans, avec des taux plus bas négociés à 2,8 % sur 15 ans et 3 % sur 20 ans et 25 ans.
Des prêts aidés reconduits début 2026
Bonne nouvelle pour ceux qui ont un projet immobilier en 2026 : certaines banques reconduisent leurs prêts à taux bonifié, au moins pour les premières semaines ou les premiers mois. Il s’agit de prêts à taux réduit, compris entre 0 et 2 %, accordés aux primo-accédants – qui ont le droit ou pas au PTZ – mais aussi à ceux qui achètent un bien avec un bon diagnostic de performance énergétique (A, B ou C) ou font des travaux de rénovation énergétique.
Exemples de prêts à taux bonifié reconduits en 2026
- Prêt spécial « primo-accédants » de 10% du montant du crédit demandé, de 25 000 € maximum, à 1,99 % sur la même durée que le prêt principal (pour les primo-accédants n’ayant pas le droit au PTZ)
- Doublement du PTZ jusqu’à 20 000€, à 0 % sur 20 ans maximum
- Prêt jusqu’à 20 000 € (10 % du montant du prêt) à 0 % pour l’achat d’un logement neuf ou ancien avec note DPE A, B, C, pour tous les types d’achat (RP,RS, RL) et tous les profils (primo, secundo-accédants ou investisseurs)
- Baisse du taux de crédit de 0,20 à 0,30 % selon les banques, sous réserve d’effectuer des travaux de rénovation énergétique permettant le gain de 2 lettres de DPE dans un délai de 40 mois après la mise en place du crédit.
« Le fait que les banques reconduisent leurs prêts à taux bonifié témoignent de la poursuite de leur stratégie de conquête de clientèle en 2026 et de leur volonté d’accompagner les primo-accédants mais aussi les projets d’achat d’immobilier durable et de travaux rénovation énergétique pour tous les profils. L’intérêt est aussi pour elles de se distinguer des autres établissements bancaires dans un contexte toujours très concurrentiel », analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Quelles perspectives pour 2026 ?
L’évolution des taux de crédit à court terme dépendra de la capacité du gouvernement à faire adopter un budget pour 2026, et à plus long terme de sa capacité à rassurer les marchés financiers sur la gestion des finances publiques.
La politique de la Banque Centrale Européenne aura bien sûr également un impact même si, à ce jour, et dans un contexte de reflux de l’inflation (2,1 % en octobre en Europe), rien n’indique qu’elle baissera ses taux, notamment au premier semestre.
« Ainsi, pour 2026, sauf évènement politique ou géopolitique majeur, notre scénario est une stabilisation des taux entre 3,1 et 3,6 % selon les durées. Le maintien de la dynamique du marché constatée en 2026 dépendra de la capacité du gouvernement à mettre en place une réelle politique du logement tout en donnant de la visibilité, notamment aux investisseurs, maillon manquant mais pourtant indispensable de la chaine immobilière ! », conclut Julie Bachet.
