Primaire de la droite : demandez le programme de Bruno Le Maire !
A deux jours de la primaire de la droite, voici le programme logement de Bruno Le Maire.
A deux jours de la primaire de la droite, voici le programme logement de Bruno Le Maire. Extraits choisis d’une interview réalisée pour Explorimmo par Colette Sabarly, Olivier Marin et Franck Thiebaux.
Quel bilan tirez-vous de la politique du logement du Gouvernement actuel et que pensez-vous de la loi ALUR ?
Bruno Le Maire : Il n’y a qu’à regarder le niveau des prix et des loyers pour constater qu’il est difficile de se loger pour la grande majorité. La loi ALUR est symbolique du dirigisme de la présidence Hollande et de ce qu’il ne faut pas faire.
Les Français ont des difficultés à se loger et les loyers sont chers. Faut-il poursuivre l’encadrement des loyers mis en place à Paris et prévu dans d’autres agglomérations?
Bruno Le Maire : L’encadrement des loyers est une réponse socialiste et totalement inefficace. Mon contrat présidentiel prend les choses dans l’ordre: stimuler très fortement l’offre de logements pour que les Français puissent se loger plus facilement et moins cher. L’encadrement des loyers sera évidemment abrogé.
Que préconisez-vous dans le domaine de la fiscalité immobilière? Le logement est-il trop taxé ?
Bruno Le Maire : Oui, le logement fait clairement l’objet d’un matraquage fiscal, ce qui, là encore, conduit à restreindre l’offre. Mon contrat présidentiel inclut la baisse des frais de notaire pour les résidences principales. Un acquéreur d’un bien de 250.000€ qui paye actuellement 14.000€ paiera 9 000€ et économisera près de 5 000€. Je baisserai également la TVA pour les primo-accédants de 20 à 10%.
Si vous êtes élu, poursuivrez-vous la politique d’incitation à l’investissement locatif qui existe depuis plus de 30 ans, le dispositif Pinel s’éteignant fin 2017 ?
Bruno Le Maire : Oui, j’encouragerai l’investissement locatif, car nous avons besoin de plus de logements privés mis en location. Le contrat “loyer-abordable” permettra facilement de mettre en location dans l’ancien comme dans le neuf, à loyer raisonnable contre un avantage fiscal.
Faut-il revoir les aides à la pierre ?
Bruno Le Maire : Oui, dans le privé comme dans le secteur HLM. Pour les HLM il faut réserver les aides publiques aux logements destinés aux20% de nos concitoyens les plus défavorisés. Un HLM, c’est près de 50.000€ d’aides publiques ! Subventionner massivement des logements HLM pour 70% de la population n’a aucun sens. Dans le secteur privé, il faut davantage cibler géographiquement les aides la ou les besoins sont réellement avérés.
Etes-vous favorable à l’instauration d’un statut du bailleur privé comme le réclame certains syndicats professionnels ?
Bruno Le Maire : Oui, nous devons restaurer la confiance des investisseurs, il faut faire du bail un vrai contrat qui protège les bailleurs contre les impayés de loyers. Après 6 mois d’impayés, le bail pourra être résilié sans décision de justice et le propriétaire sera indemnisé à 120% si l’Etat ne prend pas en charge le mauvais payeur. Le locataire réellement de bonne foi sera relogé par l’Etat. Ce n’est pas au propriétaire d’assumer seul les impayés. C’est une question de justice, et la justice est au cœur de mon Contrat présidentiel.
Si vous êtes élu, quelles sont les premières mesures que vous prendrez dans le domaine du logement ?
Bruno Le Maire : La réduction des frais de notaire et la remise en cause de la loi ALUR.
Comment construire plus, là où sont les besoins, et sans dépenser plus ? Construire 500 000 logements par an est-il un objectif atteignable ?
Bruno Le Maire : En faisant confiance aux investisseurs individuels comme institutionnels et en facilitant l’accession à la propriété. L’accession sera facilitée par la baisse de la TVA et l’accès au crédit immobilier des CDD ou contrats d’intérim par la création du crédit « Premier Logement ».
Faut-il régionaliser les politiques du logement ?
Bruno Le Maire : Il faut effectivement tenir compte des réalités diverses des marchés du logement. Cela n’implique pas pour autant, à mon sens, de transférer de nouvelles charges aux collectivités territoriales.
Faut-il revoir le processus d’attribution des logements sociaux ?
Bruno Le Maire : Oui. Un ménage disposant d’un patrimoine supérieur à 150.000€ ne pourra obtenir un logement social. Là encore, c’est une simple mesure de justice.
La loi SRU remplit-elle sa mission ?
Bruno Le Maire : Clairement non, elle est inefficace et inapplicable. Je la remplacerai par un mécanisme réservé aux zones tendues et incitant très fortement les maires à construire du logement pour tous et pas seulement du logement HLM.
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