Crédit immobilier : Vers un statu quo pendant l’été

La baisse des taux, suspendue aux résultats des élections législatives, pourrait marquer un Stop cet été, période habituellement de statu quo sur le marché du crédit.

taux

© adobestock

 0

Le début du mois de juin a été marqué par deux faits majeurs : la baisse de taux directeurs décidée par la BCE le 6 juin, en réalité déjà anticipée par les marchés, qui n’a eu qu’un impact limité sur les taux d’intérêts, et l’entrée dans une période d’incertitude à la suite de l’annonce de la dissolution le 9 juin dernier, qui s’est immédiatement traduite par une hausse des coûts de financement de l’Etat suivie par les banques qui utilisent l’OAT 10 ans comme point de repère pour la fixation de leurs taux.

Les banques attentistes depuis la dissolution

Dans l’attente d’une direction claire sur le plan de la politique économique, qui ne devrait sans doute pas être connue avant la constitution d’un nouveau Gouvernement et la fin d’une potentielle “trêve olympique”, les banques adoptent ce mois-ci une attitude attentiste caractérisée par une forte majorité de grilles stables et quelques baisses légères.

Compte tenu de leur impact sur les taux souverains, l’issue des élections législatives sera clé pour définir les perspectives sur le crédit immobilier d’ici à la fin de l’année. Sans oublier que si la direction globale est toujours donnée par la BCE, qui devrait poursuivre sa stratégie de baisse de taux, le contexte national pourrait pour sa part entraîner une décorrélation entre la trajectoire des taux en France et celle du reste de la zone Euro.

“L’été est habituellement une période de statu quo pour les évolutions de taux, elle sera renforcée cette année par le contexte politique. Les opportunités de réaliser de bonnes affaires existent cependant toujours sur le marché immobilier avec des taux qui ont baissé de près d’un point depuis le deuxième semestre 2023”, souligne Pierre Chapon, président de Pretto.

Par MySweetImmo