Baignade dans la Seine à Paris : Tout savoir sur les sites ouvert cet été

Dès le 5 juillet, la baignade dans la Seine à Paris devient réalité avec l’ouverture de trois sites aménagés. Horaires, conditions d’accès, qualité de l’eau, sécurité… MySweetImmo fait le point sur cette nouveauté estivale.

Baignade dans la Seine

© adobestock

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Trois sites ouverts à la baignade dans la Seine à Paris cet été

C’est une petite révolution dans le quotidien des Parisiens : à partir du 5 juillet et jusqu’au 31 août 2025, la baignade dans la Seine à Paris sera autorisée sur trois sites spécifiques. Une première depuis plus d’un siècle, rendue possible après des années de travaux de dépollution et d’investissements colossaux engagés notamment dans le cadre des Jeux Olympiques.

Les trois zones de baignade seront accessibles gratuitement et surveillées :

  • Bras Marie (4ᵉ arrondissement), au pied du pont de Sully. Du Lundi au samedi : 8h–11h30. Dimanche : 8h30–17h30
  • Grenelle (15ᵉ arrondissement), face à l’île aux Cygnes. Du lundi au vendredi : 10h–17h30.
  • Bercy (12ᵉ arrondissement), sous la passerelle Simone-de-Beauvoir, face à la BnF. Tous les jours de 11h à 21h.

Chaque zone de baignade dans la Seine à Paris proposera des infrastructures complètes : douches, vestiaires, sanitaires, postes de secours et espaces de détente. Les capacités d’accueil varient de 150 à 700 personnes selon les sites.

Un test obligatoire avant de pouvoir nager dans la Seine

Avant de pouvoir se jeter à l’eau, chaque baigneur devra passer un test d’aisance aquatique encadré par les maîtres-nageurs présents sur place. L’objectif est de s’assurer que chacun est capable de nager sans aucune aide matérielle.

Selon la mairie de Paris et la Fédération française de natation, 27 maîtres-nageurs seront mobilisés sur les trois sites pour vérifier l’aisance de chaque participant. « Il s’agit de plans d’eau vivante, ce qui implique davantage de vigilance que dans une piscine », a précisé Lazreg Benelhadj, président de la FFN, lors d’une visite du site du bras Marie.

Les baigneurs validés recevront un bracelet d’identification valable toute la saison. Dix maîtres-nageurs dotés d’un permis fluvial assureront également la surveillance des zones et empêcheront toute baignade hors des espaces autorisés.

Chaque jour, des indicateurs de qualité d’eau (vert, jaune ou rouge) indiqueront si la baignade est autorisée en fonction de la pollution ou de la force du courant.

Qualité de l’eau : des contrôles quotidiens pour garantir la sécurité

La qualité de l’eau de la Seine est contrôlée deux fois par jour tout au long de la période d’ouverture. En cas de pollution temporaire ou de fortes pluies, la baignade est suspendue pour garantir la sécurité des usagers.

Selon Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la Ville de Paris, les premiers tests réalisés début juin n’ont révélé qu’une seule journée impropre à la baignade, en raison des intempéries.

La baignade dans la Seine reste strictement interdite en dehors de ces trois sites officiels.

L’essor de la nage en eau libre séduit les Parisiens

Longtemps réservée aux triathlètes ou aux baigneurs méditerranéens, la nage en eau libre connaît aujourd’hui un véritable engouement à Paris. Depuis les JO de 2024, le triathlon, sport complet et en plein air, a séduit une nouvelle génération d’urbains actifs qui découvrent la nage en pleine nature comme un prolongement de leur pratique du running ou du trail.

« Le décollage s’était amorcé dès 2019, mais restait marginal, surtout concentré autour de Marseille. En 2024, l’effet JO a tout changé. Depuis mars 2025, la demande explose, surtout à Paris. On voit arriver beaucoup de néophytes, qui veulent juste nager en pleine nature, sans forcément viser la compétition. C’est le même phénomène que le trail il y a quelques années », souligne Aymeric de Rorthays, Directeur Général d’Au Vieux Campeur.

La tendance s’observe aussi en boutique : les ventes de combinaisons de nage en néoprène, plus souples et faciles à enfiler, explosent. Le panier moyen tourne entre 200 et 250 €, avec des modèles accessibles dès 100 €. Les nageurs s’équipent également de bouées-sac étanches et de cagoules néoprène « high visibility » pour allier confort et sécurité.

Si l’effet triathlon est national, le phénomène prend une tournure unique à Paris. Ce basculement symbolique transforme les imaginaires : le fleuve devient un nouvel espace de liberté pour les citadins.

Vers des droits juridiques pour la Seine

Au-delà de l’ouverture de la baignade dans la Seine à Paris cet été, la Ville souhaite aller plus loin dans la protection du fleuve. Début juin 2025, le Conseil de Paris a adopté un vœu demandant au Parlement de doter la Seine d’une personnalité juridique. Objectif : reconnaître ses droits fondamentaux et mieux défendre son écosystème face aux pollutions et aux menaces climatiques.

Inspirée par des exemples internationaux (le fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande, la lagune de Mar Menor en Espagne ou la forêt de Los Cedros en Équateur), la démarche s’appuie sur les propositions d’une convention citoyenne réunie au printemps. Celle-ci recommande notamment d’accorder à la Seine « le droit à exister, à couler, à se régénérer », et d’instaurer un « parlement du fleuve » chargé de veiller sur ses intérêts dans la durée.

Pour l’heure, cette initiative reste symbolique et fait débat sur son cadre juridique, mais elle souligne l’importance croissante des enjeux écologiques autour de la Seine, alors même que sa dépollution a permis un retour notable de la biodiversité ces dernières années.

Par MySweetImmo avec AFP