Immobilier Côte basque : La construction de résidences secondaires interdite dans certaines communes

A Biarritz, Bayonne, Anglet, Bidart et Boucau, victimes d’une flambée du prix du logement, la construction d’habitations destinées à servir de résidences secondaires sera dorénavant interdite, après le vote, par les élus locaux, d’une nouvelle mesure d’urbanisme.

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Lors d’un conseil communautaire réuni samedi 21 juin à Bayonne, les élus de la communauté d’agglomération Pays basque ont voté une nouvelle règle applicable au plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de cinq communes littorales, situées dans une zone dite tendue en matière de logements, comme relevé par le journal Sud Ouest.

Selon l’Insee, les résidences secondaires représentent aujourd’hui 21% du parc immobilier au Pays basque, et jusqu’à 50% dans certaines communes littorales.

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Privilégier les résidences principales

A Biarritz, Bayonne, Anglet, Bidart et Boucau, 1 000 hectares de zones urbaines seront désormais réservés à la production de logement en résidence principale « exclusivement ».

Cette règle s’appuie sur la loi Echaniz/Le Meur votée en novembre 2024. Elle prévoit la délimitation de secteurs à usage exclusif de résidence principale, si tant est que la commune applique la taxe annuelle sur les logements vacants ou que la part de résidences secondaires y est supérieure à 20% du parc.

A Anglet, ville de plus de 40 000 habitants qui doit produire 350 logements par an, « quand bien même le taux de logements secondaires est à 15% », le maire Claude Olive (LR) juge important « d’avoir une maîtrise totale » de ce qui se fera dans les futurs projets.

Cette mesure, qui n’avait pas encore été prise à l’échelle d’un regroupement de communes, s’ajoute à d’autres votées ces dernières années pour tenter de contrer « la flambée des prix et la difficulté croissante de se loger dignement au Pays basque », comme souligné par le vice-président de l’agglomération, Roland Hirigoyen, lors du vote samedi.

Un bien sur le marché locatif contre un logement transformé en meublé touristique

Depuis mars 2023, une mesure de compensation appliquée à 24 communes du littoral et alentour oblige les propriétaires à proposer, dans la même ville et à surface équivalente, un bien sur le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique. En novembre dernier, le plafonnement des loyers est aussi entré en vigueur dans ces mêmes communes.

Un précédent à Chamonix

A Chamonix (Haute-Savoie), le maire Éric Fournier (UDI) avait déjà fait voter en mars un plan local d’urbanisme (PLU) interdisant la construction de nouvelles résidences secondaires, lesquelles représentent déjà 70% des logements dans cette ville de 9 000 habitants et 5e station de sports de montagne à l’immobilier le plus cher de France.

Par MySweetImmo avec AFP