Immobilier Soulac-sur-Mer : La Roseraie, villa historique du XIXᵉ siècle, mise aux enchères

Construite en 1849 entre dunes et pins, à Soulac-sur-Mer, la Roseraie incarne à elle seule l’histoire de la station balnéaire. Oubliée depuis près de vingt ans, elle cherche désormais preneur, et peut-être sauveur. Elle sera mise en vente aux enchères le 29 septembre à 14 heures.

La Roseraie

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La Roseraie

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À Soulac-sur-Mer, la villa La Roseraie, joyau du XIXᵉ siècle de 250 m², sera mise aux enchères le 29 septembre dès 395 000 €. Située boulevard de l’Amélie, dans une station balnéaire prisée par Jean Dujardin ou Cécile de France, elle attend un nouveau propriétaire.

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Une élégante endormie chargée d’histoire

Derrière les pins du boulevard de l’Amélie, La Roseraie est longtemps restée dans l’ombre, spectatrice immobile des évolutions de Soulac. Construite en 1849 par Antoine Trouche, un boulanger de Lesparre animé par une intuition visionnaire, elle fut l’une des premières bâtisses en briques et pierres du littoral. À une époque où le bois dominait encore les constructions, ce choix architectural marquait déjà une rupture.

Quelques années plus tard, Trouche achète une briqueterie exploitant l’argile bleue locale. De cette initiative naîtra une identité architecturale soulacaise encore visible aujourd’hui : des façades aux teintes ocre et rouges, devenues la signature des villas de la station balnéaire. À travers sa maison, ce modeste artisan a, sans le savoir, façonné l’âme de la ville.

Cette villa de 250 m² et 8 pièces, sur deux niveaux avec tourelle, ne se limite donc pas à un bien immobilier. Elle est un jalon, une véritable balise dans le paysage mouvant du littoral médocain, témoin d’une époque où stabiliser dunes et bâtis allait de pair avec l’essor du tourisme balnéaire.

L’élégance de la Belle époque

Au fil des décennies, La Roseraie s’embellit et adopte les codes de la Belle Époque. Sa silhouette de briques rouges, ses pierres de taille, ses boiseries ouvragées et sa tourelle discrète racontent l’histoire d’une villégiature raffinée, à la fois bourgeoise et romantique.

Comme souvent à Soulac, la demeure prend un nom floral : La Roseraie. Peu importe qu’aucun jardin de roses n’ait jamais été attesté : il s’agit d’une évocation poétique, une invitation au repos et à la douceur de vivre. Elle rejoint ainsi la Villa des Glycines, la Villa des Marguerites ou la Villa des Roses, toutes témoins d’une époque où baptiser sa maison relevait d’un art de vivre.

Des souvenirs collectifs gravés dans ses murs

Mais La Roseraie n’est pas seulement un vestige architectural. Elle est aussi un réservoir de souvenirs. Dans les années 1960, alors que les congés payés démocratisent les séjours balnéaires, la villa devient le cœur d’un village de vacances familial. Sous le label Loisirs de France, des dizaines de bungalows l’entourent, accueillant chaque été familles et enfants.

Rires, repas collectifs, après-midis ensoleillés et départs à la plage : pendant près de quarante ans, la maison vibre au rythme des vacances populaires. Pour beaucoup, elle reste associée à une première baignade, à des amitiés d’été, à une simplicité joyeuse.

En 2006, les bungalows sont détruits dans le cadre d’un projet de lotissement qui ne verra jamais le jour. La villa, elle, échappe à la démolition. Abandonnée, parfois menacée, elle conserve malgré tout sa noblesse. Depuis, elle attend son heure.

Une mise aux enchères très attendue

Cette heure est arrivée. Le 29 septembre 2025 à 14 heures, La Roseraie sera mise aux enchères via une vente notariale interactive, avec une mise à prix fixée à 395 000 €. Les enchères dureront 24 heures, jusqu’au 30 septembre, avec prolongation automatique en cas d’offre de dernière minute.

Pour de nombreux habitants et passionnés de patrimoine, il s’agit d’un moment crucial. L’avenir de la villa se joue désormais entre les mains d’un futur propriétaire capable de conjuguer restauration et respect de son histoire.

En pratique : vente aux enchères de La Roseraie .Départ des enchères le 29 septembre 2025 à 14 h, clôture le 30 septembre 2025 à 14 h (délai prolongé automatiquement si offre déposée dans les dernières minutes). Mise à prix : 395 000 € (honoraires inclus). Surface du bien : 250 m² (villa sur deux niveaux + tourelle), sur un terrain de 1 374 m² à proximité immédiate de l’océan. Budget travaux estimé : 300 000 € minimum.

Par MySweetImmo