Immobilier Paris : « Le Marais reste désirable », Benjamin Cohen

Le marché du Marais a retrouvé de l’élan au 1er semestre 2025. Benjamin Cohen, directeur de l’agence Engel & Völkers Le Marais, confirme la hausse de la demande et des prix toujours élevés.

La place des Vosges a Paris pour illustrer l'immobilier dans le Marais

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La place des Vosges, cœur historique du Marais

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Porté par une dynamique nouvelle depuis le début de l’année, le marché immobilier du Marais a affiché une belle vitalité au premier semestre 2025. Selon le bilan semestriel d’Engel & Völkers, la progression a été tangible : +20 % de demandes d’estimations, +15 % de visites et +10 % de production par rapport à 2024.

L’essentiel

  • Prix moyens :13 500 à 14 000 €/m², jusqu’à 25 000 €/m² pour les biens d’exception.
  • 65 à 70 % d’acheteurs français et 30 à 35 % d’internationaux (Américains, Italiens, Suisses).
  • Forte demande sur les petites surfaces et les appartements familiaux rares (100-150 m²).
  • Perspective : Toujours dynamique au 2ᵉ semestre 2025.
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Une dynamique portée par un contexte favorable

« L’année a connu des soubresauts, alternant des mois calmes et d’autres très soutenus. Mais la tendance globale est résolument positive, marquée par une hausse significative des sollicitations de nos clients », observe Benjamin Cohen, directeur de l’agence Engel & Völkers Le Marais.

Dans un contexte géopolitique incertain, l’immobilier parisien s’impose plus que jamais comme une valeur refuge. Et le Marais en incarne l’un des visages les plus prisés. La qualité de vie, le patrimoine architectural et l’image culturelle de la capitale séduisent autant les investisseurs que les futurs résidents. S’y ajoutent des facteurs exceptionnels : la renaissance de Notre-Dame, l’élan des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et le renouveau commercial du centre historique.

Des acheteurs exigeants, un marché segmenté

La clientèle se compose à 65-70 % de Français – familles, investisseurs, primo-accédants aisés – et à 30-35 % d’internationaux, principalement Américains, Italiens et Suisses en quête de biens de 50 à 60 m².

Les prix moyens oscillent entre 13 500 € et 14 000 €/m², selon les prestations, la localisation et l’état général du bien. Les appartements d’exception, rénovés et sans défaut (dernier étage, ascenseur, absence de vis-à-vis), atteignent 20 000 € à 22 000 €/m². Avec vue sur la Seine ou Notre-Dame, les prix peuvent dépasser 25 000 €/m².

Les petites surfaces (< 70 m²) restent recherchées pour l’investissement locatif et les résidences secondaires. Les grands appartements de 100 à 150 m², plus rares, déclenchent un véritable engouement dès leur arrivée sur le marché, surtout s’ils sont proposés au juste prix. Exemple : un duplex de 120 m² rue Montmorency, proposé à 2 185 000 €, a suscité de nombreuses visites.

Le juste prix, clé de voûte des transactions

Dans ce contexte, le facteur clé reste l’adéquation au prix du marché. « Les vendeurs ayant un projet d’achat en parallèle sont plus réceptifs au marché réel, surtout lorsqu’ils sont contraints par un prêt relais ou un projet de relogement », analyse Benjamin Cohen.

Les acheteurs, eux, arrivent très informés grâce à la transparence croissante des données immobilières. Résultat : les transactions se font plus rapidement lorsque le prix est ajusté.

Le second semestre devrait confirmer cette tendance. Paris, et le Marais en particulier, conservent leur pouvoir d’attraction. « Le Marais reste une place à part : un quartier historique, vivant, à l’architecture remarquable. Beaucoup rêvent d’y vivre, et c’est précisément ce qui fait sa force : même quand le marché bouge, le Marais reste désirable », conclut Benjamin Cohen.

Par MySweetImmo