Immobilier : Le chauffage, le critère qui fait désormais la différence à l’achat et à la location

Le chauffage est-il le nouveau nerf de la guerre de l’immobilier ? 91 % des acheteurs en font désormais un critère clé et 7 sur 10 écartent d’emblée un système de chauffage énergivore.

Chauffage, nouveau nerf de la guerre de l’immobilier

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Le chauffage n’est plus qu’un simple détail technique, c’est le nouveau juge de paix du marché immobilier. Dans une enquête, Rothelec dévoile que le confort thermique et la performance deviennent des leviers incontournables pour l’immobilier. Des données qui rebattent les cartes pour les vendeurs, les bailleurs, les locataires et les acheteurs.

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Immobilier : 91 % des futurs acheteurs s’intéressent au système de chauffage

Le système de chauffage dans le processus d’achat d’un bien immobilier est primordial. En effet, 54 % des acheteurs scrutent systématiquement le dispositif de chauffage proposé, et 37 % y sont attentifs selon l’âge du bien.

Ce réflexe est en plus conforté par l’actualité puisque depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements DPE classés G sont exclus des nouvelles locations, accélérant la prime aux biens sobres.

Le DPE est donc plus que jamais un levier de négociation et un mauvais classement peut rogner jusqu’à 15 % sur le prix final. Côté facture, le gouvernement a annoncé une baisse de 10–15 % de l’électricité en février 2025, rendant les systèmes performants encore plus décisifs pour rassurer les acheteurs.

Enfin, avec seulement 9 % d’acheteurs qui ne priorisent pas le chauffage, la bataille de l’immobilier se joue clairement sur l’efficience énergétique.

Le chauffage occupe une place essentielle pour la décision d’achat

Près de 92 % des acheteurs jugent l’importance du type de chauffage : il est « essentiel » pour 49 % et moyennement décisif pour 43 %. Seulement 8 % le relèguent au second plan.

Pour le marché de l’immobilier, le chauffage est clairement un levier majeur de valeur et de négociation.

7 acheteurs sur 10 écartent d’emblée un système de chauffage énergivore

69 % des candidats à l’achat avouent être prêts à écarter un bien jugé trop énergivore. Dans le détail, 38 % le font sans hésiter et 31 % si rien ne compense ce déficit. C’est un signal d’alarme fort pour logements tristement baptisés « passoires énergétiques ».

Au total, seuls 31 % tolèrent encore un chauffage coûteux : 27 % « sauf en cas de coûts excessifs », et 4 % « jamais ».

Un logement mal chauffé se vend moins bien

Selon 83 % des Français, un logement mal chauffé ou vieillissant se vend moins bien en automne/hiver, dont 56 % “beaucoup moins bien”.

Il est clair que les périodes froides exposent les défauts et plombent la désirabilité d’un bien. La sanction est déjà visible sur le marché : les “passoires” subissent une décote jusqu’à –14 % vs. des biens classés D.

Le podium des chauffages qui booste la vente d’un bien immobilier

À la question « quels types de chauffage facilitent, selon vous, la vente d’un bien immobilier ? », le trio gagnant se détache nettement : bois/pellets à 59 %, chauffage électrique moderne à 68 % et pompe à chaleur à 76 %. En revanche, le gaz s’effondre à 42 %, signe d’un marché qui bascule.

Ce classement est cohérent avec le contexte. En effet, il n’a pratiquement plus d’aides pour les chaudières gaz et un recentrage des dispositifs sur les solutions décarbonées.

Logements à rénover : le chauffage en priorité

Dans le cadre de la rénovation de leur logement, 53 % des Français placent l’amélioration du chauffage en tête des travaux, et 36 % la considèrent comme importante mais après d’autres postes.

Ainsi, pour vendre et louer vite, moderniser le système de chauffage devient l’investissement prioritaire.

Un chauffage moderne booste aussi la location

Pour 83 % des Français, un chauffage moderne permet de louer plus vite.

Dans le détail, 19 % estiment que cette accélération ne fonctionne que dans de certaines zones tendues et plus de 64 % pour tous les types de logements.

Une nouvelle fois, le chauffage devient un différenciateur concurrentiel permettant d’écourter la vacance des biens et de sécuriser le loyer cible.

Des propriétaires prêts à investir

De leur côté, 65 % des propriétaires sont disposés à investir dans un système de chauffage plus performant (48 % sans hésiter et 17 % pour réduire les charges du locataire).

En zones tendues, où la concurrence est la plus forte, un système récent et maîtrisé est capable de fluidifier et de booster la mise en location. À noter que 32 % n’investiraient que si la réglementation l’impose.

Est-ce possible d’augmenter le loyer grâce à un meilleur chauffage ?  

A la question « selon vous, un système de chauffage économique et récent permet-il de demander un loyer plus élevé ? », 69 % des Français sont dans l’erreur.

Seulement 31 % savent qu’un système de chauffage récent et économe peut soutenir une hausse de loyer en améliorant le DPE et l’attractivité.

Cependant, la hausse est juridiquement impossible tant que le bien reste F/G, et strictement encadrée après travaux. Pour maximiser l’effet prix, les propriétaires doivent viser la classe E ou mieux avec justificatifs à l’appui (DPE, factures de travaux) avant révision du loyer.

Par MySweetImmo
Enquête de Rothelec menée auprès de 4 101 personnes (dont 1 300 propriétaires de logements locatifs)