Immobilier à Saint-Barth : « Le marché du luxe reste dopé par la clientèle internationale », Gabriel Montigny (Coldwell Banker Saint-Barth)
À Saint-Barth, la rareté fait loi. Sur cette île prisée des grandes fortunes, les prix des biens d’exception atteignent des sommets. Décryptage avec Gabriel Montigny, directeur de l’agence immobilière Coldwell Banker Saint-Barth.

Nouveau
© adobestock
Vue sur le port de Gustavia à Saint-Barth, joyau des Caraïbes
À Saint-Barthélemy, le marché immobilier reste l’un des plus exclusifs du monde. Rareté de l’offre, prix stratosphériques et attractivité auprès d’une clientèle américaine et européenne fortunée : l’île continue d’afficher une résilience remarquable. Gabriel Montigny, directeur de Coldwell Banker Saint-Barth, décrypte les dynamiques locales.
Des villas pieds dans l’eau payées cash
« À Saint-Barth, le marché est exigeant et très spécifique. Les acquéreurs savent exactement ce qu’ils veulent, et l’offre est rare. Quand un bien correspond, la transaction peut aller très vite », explique Gabriel Montigny. Ici, les villas pieds dans l’eau et les propriétés avec vue panoramique se négocient à plusieurs millions d’euros, souvent en cash. La rareté reste la règle d’or. Américains et Européens constituent la grande majorité des acheteurs. Beaucoup sont déjà familiers de l’île et n’hésitent pas à investir à nouveau. « Nous retrouvons régulièrement à Saint-Tropez l’été les mêmes clients rencontrés l’hiver à Saint-Barth », souligne Gabriel Montigny. Une clientèle fidèle, attachée à un certain art de vivre.
Les quartiers les plus recherchés de Saint-Barth
À Saint-Barth, le marché se concentre autour de quelques quartiers emblématiques.
Gustavia et les hauteurs de Lurin restent très convoités : la proximité du port, des restaurants et des boutiques de luxe attire une clientèle internationale en quête d’animation et de vues spectaculaires. Surplombant la mer, Colombier et Pointe Milou séduisent par leurs villas contemporaines aux panoramas exceptionnels, souvent affichées entre 8 et 15 millions d’euros. Gouverneur et Saint-Jean comptent parmi les secteurs les plus prestigieux : plages iconiques, propriétés les pieds dans l’eau et rareté extrême, avec des prix qui dépassent fréquemment les 20 millions d’euros. Enfin, Lorient et Flamands offrent un compromis recherché entre calme, grandes villas familiales et accès direct aux plages. Ici, une maison de prestige se négocie généralement autour de 6 à 10 millions d’euros, selon la vue et la proximité de la mer.
Une île mythique, entre stars et légendes
Saint-Barth n’est pas seulement une place immobilière : c’est aussi un mythe nourri par ses habitants illustres. Johnny Hallyday et Laeticia avaient élu domicile à Marigot, dans une villa devenue un symbole pour les fans. De nombreux artistes, entrepreneurs et personnalités internationales continuent d’y investir, renforçant encore l’aura unique de l’île.
Sous le soleil de Saint-Barth, une fiscalité en or
Saint-Barthélemy, collectivité française d’outre-mer depuis 2007, bénéficie d’un régime fiscal autonome. Les résidents permanents (au moins cinq ans sur l’île) ne paient ni impôt sur le revenu ni impôt sur la fortune. Les transactions immobilières relèvent d’une fiscalité locale spécifique, souvent plus avantageuse qu’en métropole. Un cadre unique qui renforce encore l’attractivité de cette île prisée des grandes fortunes internationales.