PLF 2026 : Une situation inédite et une catastrophe pour l’immobilier
Loïc Cantin, président de la FNAIM, ne mâche pas ses mots et affiche sa déception sur le projet de loi de finances pour 2026 qui n’aboutit pas, figeant, de fait, le marché immobilier.
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Loïc Cantin, président de la FNAIM
Loïc Cantin, président de la FNAIM, affiche la couleur. Selon lui, le projet de loi de finances pour 2026 s’annonçait comme un cru médiocre pour l’immobilier : il a tenu ses promesses et même au-delà !
Le PLF 2026 dans l’impasse
« Certes, le récent rejet du texte par l’Assemblée nationale nous épargne, momentanément du moins, d’un panel de dispositions contreproductives, comme la réintégration des biens locatifs à l’IFI, la plus-value sur les résidences revendues moins de 5 ans après leur achat ou un nouveau reniement du régime LMNP avec des amortissements annuels plafonnés à 8 000 € », explique-t-il, avant d’enfoncer le clou :
Le lundi 24 novembre, les sénateurs ont repris le texte initial du PLF 2026… Même s’ils arrivent, contrairement à leurs collègues de la Chambre basse à trouver un compromis, celui-ci volera sans doute en éclat lors de son passage devant la CMP. Retour au Sénat puis à l’Assemblée avec un résultat, à priori, connu d’avance : le rejet du texte, bis repetita…
Un secteur immobilier figé par les débats parlementaires
Et n’oublions pas que le calendrier législatif est des plus contraints… Il est vraisemblable que rien ne sera acté avant le premier trimestre 2026 et encore si un accord voit le jour.
« Cela signifie que, pendant presque un semestre, le marché immobilier va demeurer figé et les investisseurs ne sauront pas à quelle sauce fiscale ils vont être mangés. À défaut de fondations claires, c’est la tombe des acteurs de la filière que l’on creuse », précise-t-il.
Dans le pire des cas, la fiscalité restera dans sa mouture 2025 : sans statut du bailleur privé, sans incitations fiscales…
« Au désintérêt connu et assumé du Gouvernement pour la pierre, s’ajoute maintenant l’incurie des parlementaires incapables de dépasser les effets de manche et les joutes dogmatiques… L’immobilier n’avait décidément pas besoin de cela ! », conclut-il.
