Immobilier : Les locataires ont gagné 9 m² depuis 2014

Dans le contexte très mouvant que l’on connaît actuellement et alors que l’augmentation de l’IRL et la hausse des taux viennent chambouler le paysage immobilier, le pouvoir locatif résiste : il est actuellement au plus haut.

Immobilier à la loupe

© adobestock

Le pouvoir locatif connaît une évolution moins forte depuis 1 an et stagne à 77 m²

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Inflation, augmentation de l’IRL (indice de référence des loyers) – temporairement plafonnée, jusqu’en 2023, à +3,5% – hausse des taux qui limite les possibilités d’accession à la propriété… Autant d’éléments qui chamboulent le paysage immobilier et pourraient influer sur le marché de la location. 

Comment cela se traduit-il concrètement pour les 42,5% des Français qui sont locataires ? Quel est le pouvoir locatif des Français ? A-t-il récemment évolué ? Quelles différences selon les villes ? L’équipe scientifique de SeLoger fait le point. Elle a analysé le pouvoir locatif des Français et son évolution sur ces vingt dernières années.

Le pouvoir locatif stagne depuis un an à 77 m²

En retraçant l’évolution du pouvoir locatif en France sur les vingt dernières années, l’étude permet de constater que celui-ci est actuellement au plus haut. Le pouvoir locatif a en effet fortement progressé sur les 8 dernières années. A titre de comparaison : en 2014, le revenu médian d’un ménage de deux personnes lui permettait de louer une surface de 68 m² en moyenne.

Au 1er novembre 2022, cette surface moyenne accessible (non meublée) est de 77 m², soit + 9 m² depuis 2014.

En revanche, même si son évolution est en constante progression depuis 2014, “le pouvoir locatif moyen connaît une évolution bien moins forte depuis 1 an (+0,8%) et stagne autour de 77 m². Est-ce le signe d’un changement de dynamique ? Le pouvoir locatif pourrait-il baisser, entraînant une diminution du nombre de m² auquel pourraient prétendre les Français ? Il est encore trop tôt pour le dire”, explique Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques de SeLoger. Mais certains signes retiennent l’attention.

…sur un marché qui se tend

Signal faible ou annonciateur de tensions sur le marché de la location ? “Le stock de biens à louer qui était en croissance depuis 2019, connaît désormais une baisse de -9,8% depuis un an, précise Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques de SeLoger.

42,5% de locataires en France contre 30,8 % en Europe

Sans présager d’une progression potentielle du nombre de locataires en France, il est important de souligner que la part de locataires en France (42,5%) est relativement importante et au-dessus de la moyenne européenne (30,8%). Bien sûr ce taux recouvre des réalités différentes sur le territoire français avec d’un côté, une majorité de locataires de résidence principale en région parisienne (54%) et même 65% dans Paris intra-muros, et de l’autre côté du spectre, une part de locataires de seulement 20% dans les communes rurales.

Et un pouvoir locatif différent selon les villes

D’après l’étude menée par SeLoger sur les 50 plus grandes villes de France, les 3 villes avec le plus faible pouvoir locatif sont Roubaix (36 m²), Paris (46 m²), Nice (50 m²).

A l’inverse, le pouvoir locatif est, au-dessus de la moyenne nationale (77 m²), avec des surfaces, non meublées, allant de 84 m² à 93 m² pour Bourges, Le Mans et Quimper.

Par MySweet Newsroom
Le pouvoir locatif moyen connaît une évolution bien moins forte depuis 1 an (+0,8%) et stagne autour de 77 m². Est-ce le signe d'un changement de dynamique ? Le pouvoir locatif pourrait-il baisser, entraînant une diminution du nombre de m² auquel pourraient prétendre les Français ? Il est encore trop tôt pour le dire.
Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques de SeLoger