Energie: la Ville de Paris réclame des mesures pour les locataires sociaux
Le Conseil de Paris a adopté vendredi un voeu réclamant des aides supplémentaires pour permettre aux locataires du parc social de faire face à l’augmentation de leurs charges d’énergie, jugeant l’actuel bouclier tarifaire « largement insuffisant ».
Dans ce voeu, l’exécutif parisien demande au gouvernement une hausse « significative » de la partie « charges » des aides personnalisées au logement (APL), « pour compenser la hausse de quittance des locataires », considérant notamment que l’explosion des cours de l’énergie est la conséquence de « mouvements de spéculation liés au risque de pénurie et de la dérégulation des prix de l’énergie ».
Le groupe « Paris en commun » souhaite également que soient rapidement publiées les dispositions réglementaires « permettant d’étendre le bouclier tarifaire aux dépenses d’énergie liées aux parties communes ».
Il souhaite enfin que le chèque énergie exceptionnel de 100 à 200 euros, envoyé automatiquement aux ménages les plus modestes pour 2022, puisse être versé directement aux organismes HLM, avec déduction sur les factures des locataires bénéficiant d’un chauffage collectif.
« Le bouclier tarifaire mis en oeuvre par le gouvernement n’évitera pas de fortes augmentations de quittances en 2023 pour les locataires du parc social« , a estimé Eric Pliez, maire DVG du XXe arrondissement, rappelant que le chèque énergie « ne peut être touché par les ménages du parc social qui bénéficient du chauffage collectif« .
L’adjoint EELV à la Transition écologique Dan Lert a fait état de son côté de « gros trous dans la raquette dans les dispositifs de boucliers tarifaires« .