Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que mandataire immobilier ?
Pas facile de choisir le bon statut juridique quand devient mandataire immobilier. Micro-entreprise, EI IR ou IS ? Les conseils de MySweetImmo et L-Expert-Comptable.com pour y voir clair.

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Choisir entre micro-entreprise, EI IR ou EI IS : un dilemme courant pour les mandataires immobiliers.
Tu veux te lancer comme mandataire immobilier indépendant, mais tu ne sais pas par où commencer côté administratif ? Tu n’es pas seul. La question du statut juridique revient systématiquement quand on veut devenir indépendant dans l’immobilier.
Pas de panique : MySweetImmo et notre cabinet d’expertise comptable t’aident à y voir clair, simplement et sans jargon inutile.
Pas de carte T, mais un cadre légal quand même
Petit rappel : le mandataire immobilier n’a pas besoin de la carte professionnelle « T » (Transaction), car il agit pour le compte d’un agent ou d’un réseau qui en est titulaire.
Mais pour exercer légalement et facturer tes commissions, tu dois déclarer une activité professionnelle. Autrement dit, créer une entreprise.
Et c’est là que le choix du statut juridique entre en jeu.
Les statuts possibles (et autorisés)
Tu ne peux pas choisir n’importe quel statut : les sociétés commerciales comme la SASU ou l’EURL sont interdites pour ce métier, car elles ne permettent pas d’exercer en tant que collaborateur d’un titulaire de la carte T, sauf exceptions bien encadrées.
En tant que mandataire immobilier indépendant, tu as le choix entre :
- La micro-entreprise
- L’entreprise individuelle (EI) à l’impôt sur le revenu (IR)
- L’entreprise individuelle (EI) à l’impôt sur les sociétés (IS)
On t’explique les différences.
1. La micro-entreprise : simple, rapide, idéale pour démarrer
C’est le statut préféré des mandataires qui se lancent.
Avantages
- Création ultra simple, 100 % en ligne
- Pas de comptabilité complexe : un livre des recettes suffit
- Cotisations sociales calculées sur ton chiffre d’affaires réel
- Franchise de TVA possible sous conditions
Inconvénients
- Plafond de chiffre d’affaires : 77 700 € par an en 2025
- Pas de déduction des frais professionnels réels (voiture, téléphone, outils…)
- Moins crédible si tu veux négocier avec des partenaires ou des banques
Pour démarrer et tester l’activité, c’est souvent la meilleure porte d’entrée.
2. L’entreprise individuelle à l’impôt sur le revenu (EI – IR)
Une fois que ton activité décolle ou si tu veux être plus structuré dès le départ, tu peux opter pour l’entreprise individuelle au régime réel, imposée à l’IR.
Avantages :
- Pas de plafond de chiffre d’affaires
- Possibilité de déduire tous tes frais réels
- Tu restes en nom propre (pas de capital social à déposer)
Inconvénients :
- Tu es imposé sur le bénéfice total, ajouté à tes revenus personnels
- Les revenus professionnels peuvent augmenter ta tranche d’imposition
- Tu dois tenir une vraie comptabilité (bilan, compte de résultat…)
👉 Un bon choix si tu dépasses les plafonds de la micro ou si tu veux optimiser tes charges.
3. L’entreprise individuelle à l’impôt sur les sociétés (EI – IS)
C’est la petite nouveauté depuis 2022 : tu peux choisir que ton entreprise individuelle soit soumise à l’impôt sur les sociétés.
Pourquoi faire ça ?
Pour ne pas être imposé sur tout ton bénéfice si tu veux le laisser dans l’entreprise
Pour te verser un revenu plus stable sous forme de rémunération ou de dividendes
Pour maîtriser ta fiscalité si tu as d’autres revenus perso à côté
Mais attention :
- Cette option est irrévocable
- Tu dois faire une comptabilité plus poussée
- Cela nécessite une vraie stratégie financière
Ce statut peut être très intéressant fiscalement, mais nécessite d’être bien accompagné dès le départ.
Comment choisir le bon statut ?
Tout dépend de ta situation :
Ton profil | Le bon statut |
Tu débutes, tu veux tester | Micro-entreprise |
Tu dépasses le plafond ou tu as beaucoup de frais | EI au réel (IR) |
Tu veux structurer ton activité + maîtriser ta fiscalité | EI à l’IS |
Chez L-Expert-Comptable.com, on t’aide à poser les bonnes questions dès le début :
Quel chiffre d’affaires tu vises ?
Combien de frais tu prévois ?
Est-ce que tu cumules avec d’autres revenus ?
Tu préfères une gestion simple ou optimisée ?
On ne te laisse pas seul face à ces choix.
Et côté obligations, on fait comment ?
Peu importe le statut choisi, tu devras :
- T’immatriculer en tant qu’entrepreneur individuel
- Avoir un numéro SIRET
- T’assurer auprès d’une responsabilité civile professionnelle (RC Pro)
- Être mandaté par un titulaire de la carte T (généralement un réseau)
Tu dois également respecter la réglementation sur l’intermédiation immobilière : affichage des tarifs, respect du droit de rétractation, mandat écrit, etc.
En résumé
- Tu ne peux pas exercer en SASU ou EURL
- Tu dois choisir entre micro-entreprise ou entreprise individuelle (IR ou IS)
- La micro est idéale pour commencer, l’EI au réel ou à l’IS est plus structurée
- Le bon choix dépend de ton niveau de chiffre d’affaires, tes charges, et tes objectifs
Un dernier conseil : ne reste pas seul
Beaucoup de mandataires lancent leur activité… puis bloquent au moment de déclarer leur CA, de comprendre la TVA ou d’optimiser leur fiscalité.
Et parfois, c’est déjà trop tard.
Chez L-Expert-Comptable.com, on accompagne chaque année des dizaines de mandataires pour créer leur entreprise, choisir leur statut et gérer leur comptabilité. Et avec MySweetImmo, tu restes à jour sur toutes les infos du secteur.