Immobilier Ile-de-France : Regain d’activité au 3e trimestre et stabilité des prix

En Ile-de-France, le marché des logements anciens confirme au 3e trimestre 2025 la reprise amorcée depuis le début de l’année, portée par une amélioration des volumes de ventes et une stabilisation générale des prix. Le point avec les Notaires du Grand Paris.

Le marche immobilier en Ile-de-France repart

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Au 3e trimestre, selon les Notaires du Grand Paris, les ventes immobilières progressent en Ile-de-France de 13% par rapport à 2024, un rythme inédit depuis plus de deux ans, tandis que l’activité cumulée sur douze mois affiche une hausse de 11%.

Bien que les niveaux demeurent éloignés du pic de 2021, cette dynamique pourrait initier une nouvelle norme du marché. Les volumes de ventes d’appartements enregistrent une croissance soutenue dans l’ensemble de la région au 3e trimestre 2025 (+12%), avec une progression particulièrement marquée en Seine-Saint-Denis (+20%).

Le marché des maisons se distingue par une hausse plus prononcée, notamment en Grande Couronne, où les ventes progressent de 18% en un an. Les prix des logements, pour leur part, restent globalement stables au 3e trimestre (+0,4% en un an) : ceux des appartements affichent une légère progression (+1,3%) tandis que ceux des maisons diminuent d’autant (-1,3%).

Cette amélioration globale intervient toutefois dans un contexte où les acteurs naviguent à vue, dans un environnement financier, fiscal et politique instable et peu lisible, qui limite le retour des investisseurs et fragilise la confiance des ménages.

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Une nette amélioration des volumes, notamment pour les maisons en Grande Couronne

En Île-de-France, les volumes de ventes de logements poursuivent leur redressement, avec 35 170 transactions réalisées au 3e trimestre 2025 (+13% sur un an). Sur les douze derniers mois, le nombre de ventes augmente sensiblement (+11%) avec 121 790 transactions cumulées. Toutefois ce volume reste nettement inférieur à celui du dernier point haut observé au 3e trimestre 2021 à plus de 187 000 ventes.

Le niveau actuel, s’il perdure, préfigurerait une nouvelle norme de marché. Le marché des appartements progresse de 12% au 3e trimestre, un mouvement visible dans tous les départements franciliens. En Petite Couronne, les volumes de ventes augmentent de 12% en un an, et jusqu’à 20% en Seine-Saint-Denis. De la même façon, en Grande Couronne, l’activité progresse de 11% en un an, avec des hausses variant de 7% à 14% selon les départements.

Même Paris, qui avait connu un début d’année moins dynamique, enregistre désormais une reprise des transactions avec une hausse du nombre de ventes de 12% en un an. La progression de l’activité est encore plus marquée sur le marché des maisons, où les ventes augmentent de 17% en un an au 3e à l’échelle régionale. Ce dynamisme est porté en particulier par la Grande Couronne qui enregistre des hausses significatives de l’activité (+18% en un an). En Petite Couronne, les volumes progressent de 12%, une reprise tirée notamment par les Hauts-de-Seine (+25% en un an).

Des prix globalement stabilisés

La tendance à la stabilisation des prix observée au début de l’année se confirme au 3e trimestre : sur l’ensemble de la région, les prix des logements évoluent peu, avec une hausse limitée à 0,4% en un an.

Au 3e trimestre, les prix des appartements franciliens progressent de 1,3% en un an, avec une tendance à la modération pour les prochains mois après une poussée estivale. À Paris, le prix s’établit à 9 700 € le m2, avec toujours des écarts très importants entre les arrondissements. Les prix des maisons poursuivent une trajectoire légèrement baissière au 3e trimestre avec une diminution de 1,3% en un an sur l’ensemble de la région.

En Petite Couronne, la baisse annuelle s’accentue et atteint 2,1%, avec une stabilisation sur un an attendue d’ici janvier 2026. En Grande Couronne, la correction reste limitée à -0,9% en un an au 3e trimestre, cependant, les projections indiquent une hausse des prix à horizon janvier de 2,1%, traduisant une demande soutenue pour cette typologie de biens.

Des acteurs qui naviguent à vue dans un environnement peu lisible

La reprise des volumes observée depuis le début de l’année laisse envisager une fin d’année 2025 orientée vers une consolidation progressive du marché.

Cependant, l’environnement financier demeure instable, l’accès à la propriété difficile pour une large part des ménages et l’ensemble des acteurs évoluent avec une visibilité réduite. Les volumes de ventes restent limités en raison du retrait des investisseurs particuliers depuis la fin du dispositif Pinel, accentué par un manque de lisibilité sur les conditions fiscales et réglementaires à venir, ainsi que par l’incertitude entourant l’adoption d’un éventuel statut de bailleur privé, même si les annonces faites récemment par le Gouvernement semblent aller dans le bon sens.

À ces difficultés s’ajoutent une perte de confiance des ménages, liée au contexte politique instable et aux inquiétudes croissantes quant à la préservation de leur épargne. L’immobilier, longtemps perçu comme une valeur refuge, pourrait ne plus être aussi central dans les stratégies patrimoniales à l’avenir.

Dans ce climat incertain, le marché devrait rester principalement soutenu par les acquéreurs de résidence principale, tandis que les investisseurs demeureront en retrait. Néanmoins, la poursuite du redémarrage des volumes combinée à une stabilisation des prix pourrait favoriser la fluidité du marché à horizon 2026.

Par MySweetImmo