Immobilier et fêtes de fin d’année : 1 Français sur 4 parle d’héritage à table

A Noël, les Français passent à table et abordent parfois les questions d’héritage. Ce qu’il faut retenir de l’enquête menée par Notariat Services auprès des internautes d’immonot.com.

famille attablee lors d'un repas de noel

© adobestock

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Si les Français évitent d’aborder frontalement les questions de succession, ces sujets s’invitent pourtant régulièrement à table. Entre tensions, non-dits et envies d’anticiper, les fêtes deviennent un révélateur des tabous familiaux.

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Bûche et arrière-pensées : le patrimoine s’invite à la table de Noël

Pour beaucoup, Noël est synonyme de douceur et de retrouvailles. Pourtant, derrière les sourires et la convivialité affichée, les préoccupations patrimoniales restent très présentes. Selon cette enquête, 69% des Français estiment que Noël n’est pas le moment pour parler d’héritage.

Mais 42% reconnaissent avoir déjà discuté de projets immobiliers pendant les fêtes, et 24% ont même abordé la succession autour de la table. Même lorsque l’on cherche à éviter les sujets sensibles, ils ressurgissent naturellement au fil des conversations. Noël devient alors un moment où se mêlent émotions, liens familiaux et préoccupations patrimoniales.

Héritage : quand les souvenirs valent plus cher que l’argent

L’enquête met en lumière un fort niveau de sensibilité autour de l’héritage, considéré comme l’un des sujets les plus conflictuels au sein des familles.

85% des sondés estiment que les inégalités dans la succession sont une cause fréquente de conflit. 42% ont déjà assisté à des jalousies liées à la répartition des cadeaux ou à l’attention accordée à certains proches. Et 67% considèrent que le partage des objets de mémoire (bijoux, meubles, photos) crée autant de tensions que celui des biens financiers.

Les conflits familiaux ne sont donc pas seulement liés à la valeur économique, mais à la charge émotionnelle qui accompagne les souvenirs transmis.

Le syndrome de la chaise vide : quand l’harmonie réduit la parole au silence

Le décalage est frappant. 43% des Français se disent à l’aise avec l’idée de parler d’héritage, mais en pratique, ces discussions se bloquent souvent le soir du réveillon. Les freins sont nombreux : préserver l’harmonie du moment (34%), peur d’être perçu comme intéressé (26%), ou encore gêne face à l’évocation de la mort (16%).

Cette retenue se traduit parfois par de véritables moments de malaise. 26% des sondés déclarent avoir déjà assisté à un échange inconfortable lorsqu’un proche a abordé le sujet pendant les fêtes. Les discussions liées à la transmission restent difficiles à initier, malgré leur importance.

Donner aujourd’hui pour éviter les conflits de demain

Pour éviter les conflits futurs, de nombreux Français choisissent d’anticiper la transmission. 71% privilégient la donation du vivant. 34% ont déjà profité de Noël pour effectuer une donation officielle, et 29% envisageraient volontiers de la faire.

Noël devient ainsi une période propice à la transmission apaisée : un geste symbolique qui permet de clarifier les intentions et de désamorcer les tensions.

« Cette enquête met en lumière une réalité souvent invisible : les Français souhaitent aborder les sujets liés à l’héritage, mais ne savent pas toujours comment initier la discussion. Noël, moment de rassemblement, révèle ces non-dits et rappelle que la question de la transmission est au cœur des préoccupations familiales. Un sujet délicat, mais incontournable, qui revient chaque année sur la table, parfois malgré nous », souligne François-Xavier Duny, PDG du Groupe Notariat Services.

Par MySweetImmo
Enquête exclusive menée par Notariat Services auprès de 926 internautes du portail immobilier des notaires, immonot.com, en novembre 2025