Immobilier : « En 2026, un agent sans IA perdra la course au mandat », Clémence Grille
Clémence Grille, Directrice Produit Transaction chez Orisha Real Estate, alerte sur une bascule déjà en cours : l’agent immobilier “sans IA” n’est pas condamné, mais il est de moins en moins choisi.
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© Orisha Real Estate
Clémence Grille, Directrice Produit Transaction chez Orisha Real Estate
En 2026, la question ne sera plus “Faut-il utiliser l’IA ?” mais “Peut-on encore s’en passer ?”
Dans un marché où réactivité, précision de l’estimation et visibilité sont devenues des exigences immédiates, l’agent immobilier qui travaille “à l’ancienne” prend désormais un risque clair : celui de devenir moins compétitif, moins rapide… et moins choisi.
Aujourd’hui déjà, 65 % des agents déclarent utiliser l’IA dans leur quotidien. Et ce chiffre grimpe chaque mois. Rédaction d’annonces, qualification de leads, estimation automatique, génération de contenus marketing, automatisation des relances : l’IA n’est plus un gadget technologique. C’est un levier business.
L’agent augmenté prend l’avantage et l’écart se creuse vite
La réactivité n’est plus négociable
Les acheteurs et vendeurs attendent des réponses immédiates. L’IA permet de traiter des contacts 24h/24, de qualifier automatiquement les demandes et d’alimenter un CRM sans effort.
Résultat :
- Des leads mieux traités
- Moins de déperdition
- Plus de rendez-vous obtenus
« Dans un marché sous tension, la vitesse est devenue un facteur de compétitivité, et l’IA est la seule façon d’assurer cette vitesse à grande échelle », précise Clémence Grille, Directrice Produit Transaction chez Orisha Real Estate.
La data fait la différence, l’intuition ne suffit plus
L’époque de l’estimation “au feeling” est révolue. Les vendeurs comme les acquéreurs comparent, vérifient, challengent. Les modèles d’IA capables de croiser prix, historique, tendances locales, critères comportementaux et signaux faibles transforment l’action de l’agent :
- Analyses plus fines,
- Argumentaires mieux étayés,
- Décisions plus rapides.
« L’agent qui s’appuie sur la data rassure. Celui qui ne s’y appuie pas s’expose à perdre la confiance, donc le mandat », reprend Clémence Grille.
La visibilité se joue désormais sur la production de contenu
Photos optimisées, descriptions efficaces, posts réseaux sociaux, newsletters, veille marché : un agent doit produire plus de contenu que jamais pour exister.
L’IA permet :
- De générer des annonces attractives,
- De créer des visuels valorisants,
- De diffuser automatiquement des contenus,
- De personnaliser les messages.
« C’est simple : l’agent qui produit vite et bien est vu. Celui qui ne produit pas disparaît dans un flux de concurrents », ajoute Clémence Grille.
Le vrai sujet : l’agent immobilier change de rôle
L’IA ne remplace pas l’agent. Elle le repositionne. L’agent devient :
- Analyste, grâce à la data
- Conseiller, grâce au temps libéré
- Curateur de confiance, grâce à une communication personnalisée
- Négociateur, avec un argumentaire mieux étayé
Les tâches répétitives sont automatisées. La valeur humaine est renforcée.
Agents sans IA : le risque invisible mais réel
Refuser l’IA en 2026, c’est accepter :
- De répondre moins vite,
- De produire moins de contenu,
- De manquer des signaux de marché,
- D’offrir une expérience client moins fluide.
Autrement dit : laisser le mandat à un concurrent mieux équipé. L’agent “sans IA” n’est pas condamné. Il est simplement moins choisi.
En 2026, l’IA ne sera pas un avantage : ce sera le minimum requis
Dans un marché en mutation accélérée, l’IA n’est ni une mode ni une option. C’est la nouvelle infrastructure de la transaction immobilière.
« Demain, l’agent immobilier le plus compétitif ne sera pas le plus expérimenté ni le plus ancien. Ce sera celui qui saura marier intelligence humaine + puissance de l’IA.L’IA ne remplacera pas les agents. Elle donnera des super-pouvoirs à ceux qui l’embrassent, et laissera les autres courir derrière », conclut Clémence Grille.
